Que diriez-vous de découvrir une revisite du monde de la danse? A travers une vingtaine de tableaux, vous irez aussi bien du classique au contemporain. Mais attention, laissez votre sérieux de côté le temps d’une représentation.

 

Après quelques années de tournée, « Tutu » continue à remplir les salles. Il faut dire que c’est un spectacle grand public que l’on peut voir avec ses collègues, ses amis et même sa famille. Impossible de ne pas faire consensus car les rires raisonnent assez régulièrement. Philippe Lafeuille a décidé de n’épargner aucun genre du monde de la danse. Il abordera le monde classique en jouant d’humour sur le travail des pointes. D’ailleurs, Vincenzo Veneruso montre avec beaucoup de précision et d’enthousiasme la variété et la richesse des compositions avec des pointes. Il est dommage de devoir singer la femme avec minauderie pour faire comprendre que cette partition leur est réservée. Toutefois son travail montre la grâce que cela peut également apporter aux hommes. Par la suite on va voir les danses de compétition, de salon avec une revisite très spéciale d’une chorégraphie de « Dirty Dancing » qui fait toujours son petit effet. Et enfin, la danse contemporaine avec son lot de gestes en apparence désordonnés, désaccordés.

Il faut saluer le travail de celles et ceux qui ont dessiné et réalisé les costumes en tulle. C’est très esthétique car cela donne du volume et de la légèreté. Le tissus contrastent avec les corps nus, parfois musclés des Chicos mambo. Le metteur en scène joue beaucoup avec cela ce qui permet de créer aussi bien des étroits tutus, des couches culottes, des chapeaux… Effet visuel garantie. Une excellente idée qui contribue au succès des numéros et ce depuis un certain temps. Même si l’énergie du départ et la découverte de la nouveauté s’essouffle au fut et à mesure des tableaux. Même si l’on s’amuse assez par l’originalité, le jeu des stéréotypes on voudrait un peu plus. Par exemple, pourquoi ne pas avoir plus travaillé le numéro circassien avec Julien Mercier. A part volé très vite au-dessus du sol avec des lumières stroboscopiques, il aurait pu faire beaucoup d’autres choses. Il est difficile de remettre en cause la compétence de l’artiste. Au final, le public reste ravi par ce divertissement qui permet de se changer radicalement les esprits. A la fin, Philippe Lafeuille est venu sur le plateau pour jouer avec le public. Un moment de communion qui fait plaisir et qui rassure surtout en cette période.

Un chouette spectacle à partager entre amis ou avec sa famille qui redonne le sourire.

Jusqu’au 12 décembre 2021

Théâtre Libre
4 boulevard de Strasbourg
75010 Paris

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