L’annonce de l’arrivée d’un enfant dans la vie est un bouleversement. C’est le cas pour la jeune Ella qui va se plonger dans ces origines. Un voyage temporel dont elle va ressortir différente mais plus forte. Venez plongez à la rencontre des Monstrueuses à la Maison des Métallos dans le cadre du focus Femmes !.

Une histoire de femmes
Ella se rend dans un laboratoire d’analyses médicales pour avoir les résultats de sa prise de sang. Elle est bien enceinte. La joie la transporte de bonheur puis vint l’évanouissement. C’est dans une chambre d’hôpital qu’elle reprend connaissance. Mais quelque chose ne va pas. Son identité se dilue dans celle de ces ancêtres, de son héritage. L’histoire de sa mère, de sa grand-mère et de son arrière-grand-mère prennent vie. Les mots donnent naissance à un voyage au plus proche de ces origines. Les souffrances et les peines inspirent de l’espoir pour une nouvelle vie qui viendra.

Au cœur de la construction d’une identité
Les Monstrueuses est le dernier spectacle du triptyque de Leïla Anis et de Karim Hammiche. Des spectacles qui touchent à l’identité et à la construction de cette dernière. Dans ce dernier opus, Leïla Anis, a créé une auto-fiction autour de la femme et de la transmission de l’histoire de famille. On dit souvent que c’est à l’homme d’avoir le savoir et diriger la famille. Mais l’identité peut passer aussi par la parole des femmes. Certains tabous et secrets restent et pèsent sur des générations plus tard qui ne connaissent pas l’histoire de leur famille et par conséquent, un peu de leur identité.

Les thèmes abordés ne sont pas toujours facile comme la domination masculine, l’avortement où l’amour maternel. Mais la comédienne y met une certaine distance dans son interprétation. L’émotion ne transpire de ces femmes d’un autre temps. Leurs mots sont ceux qu’auraient imaginés Ella. Le spectateur n’a pas le temps de s’attacher à elles. Le temps file assez vite et on est emporté dans le tourment de l’aventure. Le tout dans une mise en scène épurée et efficace de Karim Hammiche, qui définit les espaces d’une simple lumière ou avec un accessoire. Juste le nécessaire pour mettre en avant la belle prestation, tout en douceur, de Leïla Anis. Le metteur en scène, c’est lui-même mis sur scène et apporte le côté masculin d’un récit féminin. 

Un spectacle intéressant qui pousse à se poser des questions sur l’histoire de ces origines. Ces femmes Monstrueuses vont donner naissance à l’espoir de lendemains meilleurs.

Dates à venir
Théâtre en Pièces (28) : 12 et 13 janvier 2018
Théâtre de Fresnes : 16 février 2018
Théâtre de la tête noire : 15 et 16 mars 2018

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