AFF-FLAUBERT-MEMOIRES1-200x300William Mesguich pour sa rentrée théâtrale décide de prendre les habits de Gustave Flaubert dans Mémoire d’un fou au théâtre de Poche. Ecrit en 1838, à 17 ans, Gustave Flaubert laisse sa plume prendre toutes les libertés et ne pourra être connu du grand public qu’après sa mort, en 1900 dans « La Revue Blanche ». Cette tentative singulière de mêler les genres de la biographie et des mémoires trouve aujourd’hui sa place sur les planches pour un récit d’une heure.

SLIDE2-PAGE

La première chose que l’on voit lorsqu’on rendre dans la salle du théâtre de Poche, c’est une accumulation de papier recouvrant aussi bien le sol que les murs avec un petit bureau. J’ai tout de suite aimé l’impression qui pouvait se dégager de l’espace avant même que le spectacle commence. Et l’ambiance particulière s’est confirmée assez vite avec l’entrée de William Mesguich, grimé de blanc. Dans un habit sobre, il s’approprie les mots de Gustave Flaubert tout en se déplaçant dans le petit espace. Il va se faire aider de projections de lumières, de sons et de paroles pour créer du contexte. La mise en scène de Sterenn Guirriec est vraiment magnifique et sublime. 

dep_8006_ok

Je ne dirais pas forcément la même chose du texte. Le rythme est bien nuancé entre moment de folie, d’incohérence et de lucidité. L’artiste parle avec fougue de l’amour, de la tendresse et l’irréalité qui habite un amour surtout à sens unique et aussi la famille, surtout sa mère par biais de paroles entendues. L’énergie est là et je ne doute pas du talent de William Mesguich mais j’ai du mal à accrocher au choix de texte qui a été fait et à l’excès de tout. L’histoire n’a pas de continuité, c’est une succession d’états. La brutalité de certaines émotions sont bien mises en relief mais pourtant une telle variété d’histoire m’empêche d’adhérer. Je ne pense pas avoir été la seule car certains se sont endormis très rapidement et les enfants présents n’ont pas été très sages. D’ailleurs, j’ai admiré le professionnalisme du comédien qui avait au premier rang devant lui aucun spectateur captif. 

Memoires_Fou_Mesguich_©Chantal_depagne_@loeildoliv-300x201

Encore une fois Gustave Flaubert ne m’a pas séduite par ces mots malgré une extraordinaire mise en scène et un comédien plein d’énergie. Si vous aimez Flaubert sous toutes ces formes, vous pouvez y aller, la personne à côté de moi a été totalement conquise. 

Memoires_Fou_Flaubert_Mesguich_Poche_Montparnasse_©Chantal_Depagne_@loeildoliv-201x300

 

  • Avec William MESGUICH
  • Lumières : Mathieu COURTAILLIER
  • Son : Franck BERTHOUX
  • Décor et costumes : Camille ANSQUER

SLIDE1-PAGE

Lien vers le théâtre

Tags:

1 Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *