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Le théâtre de la Cité Internationale accueille dans le cadre de Paris Quartier d’été un spectacle qui fait voyager dans le temps et dans l’espace. Direction l’Afrique du Sud, dans un quartier de Johannesburg, Sophiatown, qui a de nos jours, disparu.

Sophiatown,dans les années 50, avait la particularité d’être un quartier multiracial et multiculturel où les notes de musique et les pas de danses se mélangeaient. Il incarna la lutte contre l’Apartheid et aussi un espace où naquit des nombreux Hommes se battant pour la liberté et l’égalité. Les artistes aussi ont également leur place dans le symbole de la lutte. Le spectacle incarné par la compagnie Via Katlehong veut retracer cette période accompagné de photos, de musiques, de chants et de danse.

Deux musiciens donnent une partie du son en direct (piano et saxophone) avec une bande sonore pour le tsaba-tsaba, le kofifi ou le gumboot. Tous les danseurs occupent la scène tout en chantant. La musique emplit les oreilles et parfois le pied bas le rythme sans que l’on puisse s’en rendre compte. Toutefois, les pas ne sont pas très souvent identiques même si tous dansent sur la même musique. Cela surprend par rapport à ce que l’on peut voir dans d’autres spectacles de danse.

J’ai vraiment adoré la danse gumbot qui est très liée à l’esclavage minier. Des hommes noires travaillaient dans des mines d’or. Ils n’avaient pas le droit de parler et devaient rester enchaînés. Afin de pouvoir communiquer, ils faisaient du bruit avec leurs bottes et leurs chaînes et créèrent ainsi un code. De nos jours, les chaînes sont remplacées par des clochettes de différentes sonorités attachées aux chaussures. Les hommes bougent en tapant aussi bien sur le sol qu’en frappant leurs bottes hautes en plastiques.

L’art s’approprie la question politique afin d’amener les gens dans un rythme dynamique à la réflexion sur le racisme et l’intolérance. Un spectacle qui aborde la dureté du travail , la violence, la haine et aussi le plaisir de la danse et du chant avec l’échange. Via Sophiatown met du son plein les oreilles et qui donne furieusement envie de danser.

Lien vers le spectacle au Théâtre de la Cité Universitaire

 

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