imgresLes Chevaliers du fiel propose pendant trois jours au Palais des sports, un best off de leurs meilleurs numéros.

Pas de chance, les places de la catégorie 2 sont très mals placées puisque cela se situe à l’étage sur les côtés donc visibilité réduite. La soirée débute mal. Puis 15 minutes se déroule et il ne se passe rien. Les placeuses annoncent que c’est à cause des retardataires. L’envie de changer de places se fait sentir, surtout que les rangs derrières nous se font placer en première catégorie, juste en face de la scène. On tente de changer de place, mais on se fait refouler, on prend la place de ceux qui ont été surclassés. Après l’heure du spectacle la place n’est plus garantie, c’est précisé derrière le billet. Merde.

On nous annonce une première partie, non annoncée. Voilà un groupe, des amis aux artistes qui se produisent pendant 30 minutes. Par chance, on me prête un jeux sur téléphone portable, je n’avais pas prie de livre pour une fois. Une erreur qui ne se reproduira pas. L’inconfort des places et la mauvaise organisation me dépite fortement. A la fin, on se dit enfin le spectacle pour lequel nous sommes venue. Ben non, les retardataires arrivent toujours avec 50 minutes de retard, tranquillement et entracte de 20 minutes. Le vendeurs de sucreries passent dans les premières catégories et or pendant que des pubs pour ces même cochonneries défilent sur les écrans géants. L’impatience et le mécontentement se fait sentir. 21h10 les lumières se tamisent et les artistes arrivent en scène.

Les yeux des gens qui m’entourent brille d’impatience et le sourire leur vient aux lèvres. 1h10 plus tard, après avoir écouter de leurs sketches déjà vu et revue j’ai quand même ri. Et qu’il est bon de rire et de mettre mon temps de cerveau disponible à des artistes de spectacles vivants. Le plaisir de les voir sur scène est tout de même présent. On peut reconnaître leur talent et leur réel plaisir d’être sur scène. Les moments les plus drôles restent ceux les plus imprévus comme les oublies de texte, les phrases inventés pour combler ou un éclat de rire sincère impromptu. Car ils sont malins en insérant des faux moments d’égarement dans le spectacle comme le rideau qui est censé prendre un reste de cartouche de fusil ou le pagne qui tombe lorsqu’un des humoristes qui incarne Jésus. Ils jouent avec tous les détails. Hop un serre tête avec des étoiles qui bougent, des grosses lunettes roses et Francis se transforme en chanteuse aguicheuse qui aime faire des fellations. Pas besoin de beaucoup de décors, voir pas du tout pour changer de personnage, d’univers ou de personnages.

Éric Carrière et Francis Ginibre ont débuté leur carrière en 1983 à Toulouse. Respectivement docteur en sociologie et diplômé en droit, ils se rencontrent et partage un univers singulier commun. Ils créent en compagnie d’un troisième larron, Gilles Petit (qui sera présent à leur côté jusqu’en 1990),  un premier spectacle Le Détournement d’avion le plus fou de l’année en 1984 qui donna naissance aux Chevaliers du Fiel. Le succès va être au rendez-vous. Ils débutent à la TLT (Télé Toulouse), réalisent des courts métrages, passent à la radio. La vrai révélation nationale va se faire par ce cher Michel Drucker en 1996 dans une émission sur France 2. La France va découvrir la Simca 1000, véritable tube du duo, qui se vendra dès sa sortie à 400 000 exemplaires de l’album. D’ailleurs aucun spectacle ne finit sans cette chanson que le public prend plaisir à chanter quelque soit leur âge.  Ils jouent dans des salles de plus en plus grande de l’Européen au Palais des Sports pour un public de plus en plus conquis.

Je vous décommande de voir un spectacle au Palais de Sports. Mais le spectacle en lui même est autre chose. Des humoristes qui s’auto-produisent, qui écrivent, qui jouent, qui chantent, qui dansent et qui font rire, ce n’est pas courant. Il est important de le souligner. Des artistes complets qui savent où ils vont. Je leur dis bravo pour la qualité d’écriture et d’interprétation. Merci de nous faire rire.

Site officiel : www.leschevaliersdufiel.com

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