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Marivaux a été Le Legs un spectacle où la metteuse en scène, Marion Bierry y ajoute au théâtre du chant avec des sonnets et des chansons de Ronsard. Alors, tout en texte et en chanson, Bernard Menez et Valérie Vogt vont nous proposer un chant à l’amour pour nous séduire et nous faire rire.

Le Marquis (Bernard Menez) souhaiterait bénéficier du testament des 600 000 francs mais pour cela il doit épouser Hortense (Marie Bérache). Si il refuse, il devra donner 200 000 francs. Mais aucun n’aime l’autre et chacun chercher à pousser l’autre dans ces retranchements pour ne pas perdre de l’argent.

Le Marquis aime la Comtesse (Valérie Vogt) qui espère pouvoir se marier avec lui. Par malchance, c’est un homme bien maladroit qui a bien du mal à comprendre les sous-entendu de son inclination. Heureusement que l’entremise des servants Lisette (Estelle Andréa) et Lépine (Sinan Bertrand) aident à mieux démêler l’histoire. D’autant plus qu’Hortense est amoureuse d’un chevalier (Gilles Vincent Kapps) désargenté et elle souhaite se pourvoir d’un peu d’argent.

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Dans un décors utilisé très intelligemment, amoureux et servant apparaissent par la fenêtre, par une porte dérobée et une escarpolette de temps en temps s’envole où un galant chevalier peut apparaître pour chanter. Les costumes se fondent à merveille avec le décors en toile cirée imprimée. Alors bien entendu, les versets de Ronsard avec Shubert paraît tout à fait naturel dans le contexte et non une création. Même le fait que Bernard Menez chante faux à me faire rire en plus se fond dans l’histoire tout en correspondant au personnage.

Bien entendu, l’Amour triomphe de tout même de l’argent. Un très bon moment de théâtre que me propose encore le Théâtre de Poche avec intelligence, humour et dérision. Quand les classiques sont mis en valeur avec des comédiens de talents et pleins d’imagination, on ne peut qu’apprécier d’aller au théâtre.

Extrait – Scène 9
Le MARQUiS : Eh bien ! suis-je assez à plaindre ?
La coMtESSE : Eh ! monsieur, délivrez-vous d’elle et donnez-lui les 200 000 francs.
Le MARQUiS : 200 000 francs plutôt que de l’épouser ! Non, parbleu ! Elle serait trop chère à renvoyer.
La coMtESSE :Trop chère ! Prenez donc garde, vous parlez comme eux.Seriez-vous capable de sentiments
si mesquins ? il vaudrait mieux qu’il vous en coûtât tout votre bien que de la retenir, puisque vous ne
l’aimez pas, monsieur.
Le MARQUiS : Eh ! en aimerais-je une autre davantage ? À l’exception de vous,toute femme m’est égale ;
brune, blonde, petite ou grande, tout cela revient au même, puisque je ne vous ai pas, que je ne puis
vous avoir, et qu’il n’y a que vous que j’aimais.

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