Peut-on vivre sans amour? Surement que non mais qu’est-ce que c’est au final l’Amour? Comment le définir, le trouver, le saisir, le garder? David Saada essaie de partager sa réflexion sur ce sujet qui lui tient à coeur.

Tout commence vraiment le jour où une femme annonce à D que tout est fini. Comment est-ce possible? Il était persuadé que c’était la femme de sa vie, avec qui il se marierait, avec qui il aurait des enfants. Que c’est il passé? L’amour a pu partir comme ça du côté de sa compagne? En fait, ce n’est pas ça. L’amour a fait son apparition pour une autre personne. Des sentiments diverses qui le traversent prennent alors vie dans son esprit comme colère ou mépris. Chacun prend la parole pour lui montrer la réalité des faits. Mais veut-on vraiment savoir au final? Mais ce choc émotionnel lui permet de faire un bon dans le temps pour s’interroger sur le sens du mot amour. Depuis son plus jeune âge c’est une question qui le taraude. Sa mère ne l’a pas vraiment aimé car sa naissance a engendré le départ du procréateur. La rancune devenait le seule sentiment maternel réelle. L’assistance publique peut-elle devenir ce lieu réconfortant et plein de tendresse? Pas vraiment. En tout cas, pas assez pour définir le sens de l’amour.

En grandissant, il a connu d’autres choses. Même auprès de sa mère biologique comme la violence physique. Alors aimer ça fait mal? Une quête de connaissance qu’il va expérimenter avec son premier coup de foudre, son premier rapport sexuel, les premières amitiés… D’ailleurs, finit-on un jour par arrêter d’apprendre et de trouver des réponses satisfaisantes à nos interrogations? David Saada nous montre que non. Tout au long de son spectacle, il nous invite à le suivre à travers des bons temporels. La mise en scène ingénieuse de Muriel Tombeau permet de mettre en valeur les différents fils de la vie de l’humoriste. Changement de place sur la scène avec légèreté, modification de la lumière, jeux d’ombre et de clarté, projection rouge dans un moment imaginaire de chute… des petits détails qui donnent du dynamisme à ce récit très personnel. David Saada possède un visage très expressif lui permettant en clin d’oeil de changer de personnage. Il met autant de coeur et d’intention à chacun d’entre eux. On sent l’importance pour lui d’être sur scène, de donner le meilleur de lui et de partager.

Un spectacle émouvant où un artiste se dévoile avec pudeur et sensibilité.

Où voir le spectacle?
La comédie des trois bornes
32 rue des trois bornes
75011 Paris

Jusqu’au 30 janvier 2020

Tags:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *