Fred Radix est un artiste qui ne manque pas d’air. Et il vaut mieux pour lui car c’est un siffleur professionnel. D’une bonne inspiration, il fait découvrir aussi bien un air de Mozart, qu’une chanson de cinéma ou le chant d’un oiseau.

Le Siffleur arrive en queue de pie et nœud de papillon, sur scène. Il monte sur sa petite estrade. Le silence dans la salle doucement se fait et l’attention se porte sur l’artiste. Avec assurance, il commence à parler de son art. Très vite, il va entonner la chansonnette son livret de sifflage à la main. Pour étonner l’assembler captive, c’est avec des classiques tels que Mozart et Schubert qu’il montre son talent. Puis doucement, le musicien va laisser la musique classique de côté pour laisser place à un petit peu plus de culture populaire avec des musiques de films ou de dessins animés.

Fred Radix aurait pu choisir de garder pour lui la scène pendant une heure et montrer tranquillement son savoir-faire. Mais il a choisi une méthode du seul en scène avec l’interaction avec le public. Il siffle et c’est à ce dernier de trouver le titre. Une prise de risque car parfois, les gens peuvent avoir tendance à se laisser aller. Certains crient des vrais et des fausses réponses suivi d’un léger brouhaha où beaucoup échanges avec leur voisin. Le maître de cérémonie rétabli assez vite le calme pour poursuivre la séance. Il en faudrait plus pour déstabiliser cet artiste qui a l’habitude de gérer les dérapages et d’en jouer avec.

Pour finir sur une note poétique et musicale, le siffleur montre que ces compétences sont beaucoup plus riches qu’on pourrait le croire. Ainsi danse, chant et claquette occupent l’ensemble de la scène dans une ambiance magique car quelques notes de « Chantons sous la pluie » et notre imaginaire se charge d’images. La salle comble applaudit tel un seul homme où les sourires rayonnent. Il ne pouvait pas partir sans un rappel quand même. C’est alors qu’il apparaît souriant en nous proposant un dernier exercice de style. Un éventail de son talent de siffleur se dévoile à un rythme rapide montrant la précision et la qualité de son travail. Maintenant, il peut sortir heureux de scène tout comme le public qui n’arrête pas de dire qu’il a a-do-ré.

Avant quand on vous évoquait le fait de siffler, vous pensiez Micheline Dax ou Alessandro Alessandroni (siffleur des westerns de Sergio Leone). Maintenant, vous penserez aussi à Fred Radix.

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