La crise fait rage. Le chômage touche tous les habitants de Colomeri. Comment alors s’en sortir ? Quelqu’un à des idées ? Et si on faisait un éco-musée vivant ? En voilà une idée originale, prêt pour l’aventure ?


De quoi ça parle ?
Coloméri est un village imaginaire d’Italie. La crise fait rage et la misère règne de plus en plus. Il faut s’en sortir. Le maire et certains de ces administrés vont alors se creuser les méninges pour trouver des solutions. Le souci c’est que le village n’a pas de gastronomie typique, pas d’architecture particulière, pas de passé industriel, pas de monuments historiques cachés sous le sol, pas de personne célèbre né ici. Bref, ils n’ont rien pour faire venir des touristes. Alors comment les faire venir ?

La prostitution comme dans les pays de l’est ? Cela pourrait-être une bonne idée mais il y a le risque que tous les habitants ne jouent pas le jeu. En plus, l’investissement n’était pas très important avec l’achat juste de préservatifs. Il faut trouver autre chose. Et pourquoi pas alors un éco-musée de la misère où les gens pourraient voir des gens pauvres dans leur milieu naturel. C’est une chose qui n’a jamais été faîtes et c’est certain que des gens paieraient pour voir ça.

Tout va s’organiser et se mettre en place à la plus grande surprise des habitants.


Ce que j’en pense ?
C’est un texte des plus originales qu’il m’a été permis de découvrir au théâtre 13. Le texte du grec Hécate Vergopoulos est très moderne et contemporain de la crise économique actuelle. Comment s’en sortir quand tout le monde tombe au fond du trou de la misère ? Comment espérer quand la construction de la personne est souvent liée à un emploi quand on est chômeur longue durée ? Comment se reconstruire si aucun avenir n’est à l’horizon ? La solution est peut-être alors dans une recherche collective de quelque chose. Des habitants avec le maire réfléchissent à un autre avenir. C’est ensemble qu’ils vont trouver une solution et des plus originales.

Thomas Nucci a choisi une mise en scène à la hauteur du texte qu’il a choisi de présenter pour le prix théâtre 13 du jeune metteur en scène. L’espace est scindé en deux avec des matelas de couchage mis un peu n’importe comment qui sont reliés par des planches en bois. Il y a même une porte matelas qui permet de se mettre derrière sans être vu.

L’espace devant va être adapté selon les besoins. On y trouve 6 chaises et une table qui vont bouger selon les réunions ou s’ils sont au bar. Il y a quelques accessoires qui vont entrer et sortir de scène avec beaucoup de discrétion. J’ai beaucoup aimé la scène où les habitants se changent en prenant leurs vêtements qui sont cachés soit à l’arrière des matelas soit entre. C’est malin. Ensuite, ils vont interpréter des authentiques habitants qui tentent tant bien que mal de faire la promotion de leur concept. C’est assez drôle. Comme quoi, le désespoir mène à chercher en soi sa capacité d’imagination pour toujours se réinventer. En plus, on est pris par la main par des comédiens inspirés. Alors bravo à Aymeline Alix, Benjamin Brenière, Katia Ghanty, Slimane Majdi, Thomas Nucci et Lison Pennec.

Bienvenue à Colomeri invite à réfléchir avec humour et tendresse sur la situation actuelle et sur l’importance du collectif. Un jolie aventure humaine qui mérite vraiment le coup d’œil.

Plus d’informations sur le site du théâtre 13

Tags:

1 Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *