Quand on arrive à 40 ans, c’est une belle occasion de faire un bilan de sa vie. Frederick Sigrist remonte alors sur la scène du Funambule pour se coucher dans un canapé et se livrer à son public. Est-ce qu’au final c’est un mec bien? 

Voilà des années que Frédérick Sigrist fait son travail d’humoriste au Funambule et que je viens le découvrir. Pour ce nouveau spectacle, la salle est comble et son travail à France Inter n’y est pas pour rien. Et c’est tant mieux pour lui car le talent de l’écriture et de l’esprit critique sont au rendez-vous. Sa verse et son impertinence font souvent mouche qu’importe les sujets abordés. Il ose parler de tout et cela fait grincer des dents certains spectateurs. Lorsqu’on aborde la religion, les sectes, les intégristes certains peuvent se sentir mal à l’aise. Mais il ne s’interdit rien. 

J’ai trouvé que son écriture s’était affinée avec le temps. Il assume ces idées et les présente avec force et conviction. Surtout depuis qu’il est papa de deux enfants, une expérience qui a modifié en profondeur sa perception du monde. Car les combats d’aujourd’hui sont le quotidien des enfants demain. Son texte qui m’a le plus touché concerne la place de la femme et le fait que ce n’est pas facile d’être une femme. Ce que j’ai le plus apprécié, c’est sa phrase de conclusion : il faut peut-être éduquer les hommes. Une chose que l’on entend assez peu et que l’on devrait pourtant entendre plus. 

La mise en scène est simple et très efficace. Un grand fauteuil rouge sur lequel l’artiste peut se coucher afin de se livrer à son psy. A l’autre bout de la scène, un écran où défilent des dessins réalisés par Bauer qui a fait également celui de l’affiche. Ils changent au fur et à mesure des thématiques abordées par le patient. Frederick Sigrist ne reste pas couché et dire son texte. Il se lève, court, bouge et occupe tout l’espace. Il donne vraiment vie à son texte avec force et conviction. Impossible de ne pas être captivé par ce qu’il raconte. Le temps s’envole très vite et les rires n’arrêtent pas de raisonner dans la salle. 

Indéniablement, Frederick Sigrist est un showman très talentueux qui sait manier avec habileté l’art de l’écriture que celui de la scène. Ne passez pas à côté de ce bon moment. 

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