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Fantazio est un fantassin de l’étrangeté qui avance les mots à la bouche. Ils s’envolent, se rencontrent et donnent quelque d’assez atypique. L’artiste tente de les maîtriser, mais c’est bien compliqué. Le flot se présente et je me noie. La folie parfois tue la folie, elle même. 

Je suis allée voir ce spectacle sans regarder de quoi cela pouvait parler. J’aime le principe des soirées à la maison des métallos où l’on peut boire son verre pendant la représentation. La salle est en mode cabaret et non en mode théâtre. J’aime cette ambiance. Le fait que les gens doivent partager une table sans se connaître, partager quelques mots et pourquoi pas un plateau de charcuterie/fromage. Je fais totalement confiance au théâtre et j’ai été rarement déçue.

Mais là, je ne sais pas trop ce qui c’est passé. Dès le début, j’avais du mal à entendre ce que disait Fantazio. Je me demandais si c’était du aux chaises que les gens bougeaient. L’artiste parlait doucement puis le flux s’accéléra et je ne comprenais pas grand chose. Il commence par la surface de choses pour passer à l’emboîtement de formes puis continue sur l’histoire d’un imagier. Je ne comprend pas le lien entre les choses. Puis le texte continue et je suis totalement perdue. Il aurait parlé dans une autre langue que je n’aurais pas compris plus. Alors l’ennui commence à me gagner. Une femme rit seule et parfois quelques éclats de rires résonnent. Puis je me laisse m’assoupir. Lorsque je me réveille, je constate que je ne suis pas la seule à avoir fermer un moment les paupières. Mais il reste encore 40 minutes à attendre. Je lis les deux petites bd qui sont mon sac que je venais d’acheter. Je n’ai pas osé prendre mon gros pavé en cours de lecture. Par conséquent, j’ai regardé ma montre en espérant que cela faisait avancer le temps plus vite.

La fin arrive enfin. L’artiste sort puis revient sous des applaudissements assez timide. Puis je pars la première, je n’en pouvait plus. Je voulais rentrer chez moi et j’avais 1h15 de trajet. Alors quand on s’ennui on a envie de rentrer plus vite. Par chance, j’ai une agréable lecture pour faire passer le temps. Comme je ne comprenais pas ce que je voyais j’ai lu pendant le spectacle le texte de présentation pour comprendre ce que je voyais. Et j’ai découvert qu’il n’y avait aucune information sur le spectacle mais juste sur le parcours de Fantazio qui musicien se lance pour la première fois dans un one-man. Cela explique son aisance et sa présence sur scène mais pour le texte, je suis passée complètement à côté. Apparemment, il y a eu un lien avec Elephant Man toutefois je ne peux pas dire en quoi. Si le théâtre ne sait pas de quoi cela parlait, je suis rassurée de ne pas le savoir non plus.

Un spectacle qui m’a vraiment ennuyé malgré une grande originalité qui m’a échappé. Qu’elle était l’histoire? Qu’elle était le sens de ce que j’ai vu? Y en avait-il?

Présentation du spectacle du théâtre
Connu comme contrebassiste-chanteur-performeur, Fantazio est un personnage hors du commun. Pour ce solo théâtral, il délaisse la musique pour la parole. La figure monstrueuse d’Elephant Man est pour lui un prétexte pour se plonger dans son enfance et, dit-il, traduire les voix multiples qui l’ont nourri, l’encombrent, l’empêchent de dormir et le débordent.
Sous le regard amusé du public, il dévoile sur un ton absurde délicieusement maîtrisé une myriade de personnages tantôt affables, tantôt sauvages, expose ses chimères intimes en un feu d’artifices tumultueux et dresse un costume sur mesure à la folie ordinaire.
Un pamphlet singulier des plus saisissants qui tient d’une performance d’acteur, improvisateur, philosophe de génie.

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