Que diriez-vous de mettre un peu de féérie dans votre quotidien? Mourad Merzouki accompagné de ces artistes vont vous emmener dans un autre monde où vous allez être émerveillé? Etes-vous prêt à laisser votre âme d’enfant reprendre le dessus?
En 2014, le chorégraphe hip-hop Mourad Merzouki décide de dépasser le simple plateau pour faire un spectacle en trois dimensions. Pourquoi se limiter tout simplement au sol et au mur du fond? Pourquoi ne pas emmener le spectateur au-delà de son imagination et d’immerger des artistes dans un autre univers. Le monde de la danse moderne se mélangent dans les nuées numériques créées par Claire Bardainne et Adrien Mondot. Ainsi le numérique fait partie intégrante d’un univers où on emmène doucement les gens au-delà de tout ce qu’ils ont pu voir pour qu’ils s’émerveille simplement. L’enfant qui sommeille encore puisse croire encore en la magie surprenante du monde.
Ce travail numérique, de plus en plus présent dans le spectacle vivant peut rappeler à certains les films « Tron », d’autres au travail de Pietragalla et aussi « The River », l’installation de Charles Sandison au musée du Quai Branly. Des façons de voir ces immersions dans notre réalité alors pourquoi ne pas en jouer? Pourquoi ne pas en faire des jolies tableaux? Les pixels remplissent l’espace et les onze interprètes jouent avec, subliment, dialoguent… On se laisse si facilement prendre au jeu que l’on reste à les admirer avec ce plaisir enfantin qui ravive notre coeur d’une chaleur réconfortante. Danseur, circassiens, contorsionnistes… ils sont là pour nous transcender en dehors de notre réalité. On y voit de la magie, de la folie et de la drôlerie et ainsi le lapin d' »Alice au pays des merveilles » disparaît. Nous sommes là captifs devant une pluie d’étoiles, du mélange d’une toile ou de trou à faire disparaître dans les limbes.
Une mise en beauté électronique qui nous charme aussi avec la sublime bande-son d’Armand Amar. Quand autant de talents sont réunis comment ne pas conquérir un public qu’il soit ou non amateur de danse ou de cirque ou de numérique? Un vertige esthétique qui déroute, qui enchante et qui subjugue. Même les artistes se déplacent dans la troisième dimension ce qui aussitôt surprend par tant d’ingéniosité. Mourad Merzouki montre ainsi que les frontières entre les arts peuvent être brisées pour créer de nouvelles choses encore et encore. La seule limite que possède l’Homme est sa capacité d’imaginer l’art de demain. Et ce chorégraphe montre que l’émerveillement est à porter de tous si l’on s’en donne les moyens d’ouvrir le champ des possible. Alors merci d’oser.
Alors en attendant de pouvoir de nouveau voir des artistes en vrai sur les scènes de France, éblouissez-vous avec « Pixel ».
Spectacle capté en 2014 à l’occasion du Festival Kalypso, Créteil.