Il y a des épreuves dans la vie qui laisse une impression forte. Perdre un parent fait parti de ces moments qui nous pousse à nous interroger, à revoir notre passé, nos habitudes… Scali Delpeyrat se livre simplement et honnêtement.
Scali Delpeyrat a décidé de monter sur scène pour donner une autre dimension à son livre. C’est dans un décors des plus simples qu’il se raconte. Une table, une chaise, un réfrigérateur et un tableau suffisent largement a créer un lieu de récit. Au fur et à mesure de son partage d’expérience, il ouvre le frigo dans lequel il prend aussi bien un pot de cornichon qu’un mini-piano. Il se met littéralement à table. Il alterne entre des petits choses ordinaires et des récits plus dramatiques. Ainsi le spectateur varie entre sourire et tristesse sur le destin de cet homme ordinaire. On écoute attentivement l’histoire des grands-parents échappés aux rafles du Vel’d’Hiv, de l’adoption d’un chaton, quelques airs de musique arabe qui le bouleverse, sa passion pour des check-lists….
Il a toujours vécu entre deux cultures comme il le chantera si bien. Un père périgourdin athée et une femme juive, cela donne un mélange étonnant avec des fêtes surprenantes. Même si le spectateur n’a pas vécu exactement la même chose, il peut très bien comprendre cette bi-culturalité et s’imaginer les conflits absurdes. On se laisse porter par les accents, les variations de rythme, de ton, les petits déplacements dans l’espace… Il est un peu comme cet ami bizarre mais attachant que l’on écoute partir dans les méandres de son esprit. On se laisse porter agréablement dans une tranche de vie pas si ordinaire au final.
Aucun doute après avoir profiter de « Je ne suis plus inquiet » on rentre chez soi l’esprit tranquille.
Jusqu’au 4 décembre 2021
Théâtre de la Ville – Espace Cardin
1 avenue Gabriel
75008 Paris