Laurent Spielvogel a toujours su qu’il était fait pour devenir comédien. Petit, il mimait les idoles de son époque qu’il incarne de nos jours sur scène. Face aux spectateurs, il dépose ces bijoux de famille. 

Le nom ou le visage de Laurent Spielvogel vous évoque quelque chose. Homme de théâtre, de films, de séries, de téléfilms, son parcours s’enrichit de chaque expérience vécue. Actuellement, il occupe la scène de l’Archipel avec son 4ème one-man show, « Les bijoux de famille » crée en 2015, avec de nouveaux tableaux. 

Tout de noir vêtu avec un boa de plumes, il singe les paroles d’une chanson interprétée par Marlène Dietrich. Une chanson évocatrice pour certaines spectatrices qui l’accompagne en chantant timidement. Une ouverture pour parler de lui enfant qui adore imiter les stars de l’époque quitte à s’habiller d’une nappe. Un moment qui amuse sa mère, fait rire sa grand-mère mais qui déplaît fortement à son père. Il ne voudrait pas que son fil se fasse des idées et devienne homosexuel. D’autant plus dans une famille juive d’origine ashkenaze, que viendrait à penser les voisins. 

Mais l’art de la scène, il l’a dans le sang. Alors pas le choix, il faut aller sur Paris et tenter de devenir comédien. Le premier accueille ne sera pas des plus encourageant. Qu’importe, rien ne l’arrêtera. La passion est là comme les cheveux long. Les cheveux tomberont mais l’enthousiasme restera indemne. Il affirmera son homosexualité et tombera amoureux. Toutefois, l’homme qu’il aime en aime des autres. Les infidélités vont le pousser à se séparer et d’aller découvrir les backgrounds parisiens. Seule la grand-mère se doute de sa véritable vie. Elle est maligne la mamie. 

D’un geste, d’un changement de voix, Laurent Spielvogel donne vie aux membres de sa famille et de ces amis. Il y met son coeur et on ressent l’amour qu’il porte à certains de ces personnages. Jamais de voyeurisme, juste de la bonne humeur autour de la famille juive, les actes contre les juifs pendant la seconde guerre mondiale et de la communauté gay. De nombreuses blagues sauront séduire un public de son âge qui souriront à l’évocation de certaines références. Qui se souvient dans la jeune génération de Marlène Dietrich chanteuse? Ou est allée écouter Barbara en concert ou encore se souvient des débuts de Sylvie Vartan? Un spectacle qui sera apprécié par les parents et grand-parents qui leur rappellera leur jeunesse quand internet n’existait pas encore. Ils pourront rire à gorge déployer et envoyer un regard complice à leur voisine. 

Sa vie a toujours été un spectacle alors pourquoi ne pas faire un spectacle de sa vie. Tous le monde n’a pas la chance d’avoir réussi à mettre son nom en haut de l’affiche en mettant ces bijoux de famille sur la table. 

L’Archipel
17 bd de Strasbourg
75010 Paris

Du 4 au 8 décembre 2018

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