Dans les hauts plateaux de Madagascar, on entend des chants malgaches. Les hira gasy raisonnent pour tous les évènements pour parler de la société sans langue de bois. Etes-vous prêt à tendre à l’oreille? 

Dans le cadre du Festival de l’imaginaire, pour leur premier voyage en dehors de Madagascar, la compagnie familiale Rasoalalao Kavia vient faire découvrir leurs chants au sein du théâtre Claude Lévi-Strauss. Ces artistes investissent le plateau dans leur tenues de scène. Vestes rouges, épaulettes, draps avec la carte du pays, robes colorées à volants, tambours, violons, trompettes, ces hommes et ces femmes à la fois chanteurs et danseurs entament leurs mélodies. On se laisse emporter par les rythmes endiablés et les voix à double niveau (homme/femme). Grâce aux surtitres, on peut évaluer la portance politique et morale des paroles. Les récentes élections ont crée de nouvelles tensions dans une société qui ne connaît pas de changement et où une partie vit dans la grande pauvreté. La différence des niveaux de vie, l’alcoolisme, les jeunes filles enceintes qui doivent élever seule leur enfant, l’importance de l’éducation des filles sont des sujets qui leur tiennent très à coeur. D’ailleurs, ils demanderont au public de taper dans les mains si nous sommes d’accord avec eux. Les applaudissements se font entendre à leur demande. Mais ils se font entendre également pour les féliciter de ces paroles engagées, de ces gestes graciles, de ces acrobaties précises…

Le hira gasy, cette tradition d’artistes paysans séduit indéniablement par cette furieuse énergie communicative. Une belle et étonnante expérience qui m’a permis de découvrir une nouvelle culture. 

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