La maison du Métallos accueille pendant cinq jours, pour clôturer la saison, une prestation d’un artiste hors du commun avec le spectacle Tartuffe, d’après Tartuffe, d’après Tartuffe d’après Molière. En plus, pendant le spectacle le théâtre nous offre un apéro.
Gwenaël Morine en 2009 propose une nouvelle version de Tartuffe de Molière sous le nom de Tartuffe d’après Tartuffe d’après Molière. Guillaume Bailliart, acteur et metteur en scène décide de s’approprier l’histoire et créée sa version sous le nom Tartuffe, d’après Tartuffe, d’après Tartuffe d’après Molière. Il se vêtit alors la peau de Géronte, Elvire, Marianne et bien entendu Tartuffe. Sur le sol, l’ensemble des nom des personnages est inscrit. Le comédien indique de son doigt qui s’exprime ou s’installe sur l’emplacement.
Le début déroute un peu car il ni a pas de décors, pas de costume et le comédien est seul en scène ou juste une table est présente. Puis doucement, le texte rentre doucement dans l’oreille et je me suis laissée emportée par cet imposteur de Tartuffe. Les yeux fermés pour la plupart des personnages, il se déplace dans l’espace jusqu’à interpréter les disputes ou l’enlacement.
Une remarquable prestation surtout lorsqu’on sait que le texte est en vers et est composé de 1 962 alexandrins. Alors on ne rigole pas avec les résonances qui sont nécessaires. Il garde la même voie presque pour tous les personnages sauf pour Tartuffe en ouvrant grand les yeux avec un ton à la Stephane Berne, sublime. Je n’arrive pas à le quitter des yeux et j’étais dans l’histoire. Le public tout comme moi était partit dans l’aventure car à la fin un silence qui disait encore puis après un tonnerre d’applaudissement suivi de 4 rappels.
Une énergie folle et un jeu surprenant que nous propose Guillaume Bailliart. Un Molière qui prouve que l’on peut rénover le genre et passionné le public.
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