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Le théâtre Le Lucernaire présente une pièce de Victor Hugo, nommé Marie Tudor, inspiré de la vie de Marie 1ere d’Angleterre. Direction le Royaume-Uni du 16ème siècle où Marie est couronnée Reine, le 1er octobre 1553 par l’évêque de Winchester, Etienne Gardiner.

La reine surnommée Marie la sanglante suite à sa folie meurtrière de vouloir tuer les protestants pour réinstaurer un catholicisme traditionnel qui va durer jusqu’à son décès le 17 novembre 1558. Une folie qui caractérisait également son tempérament de feu. Ici Victor Hugo dépeint une femme tomber éperdument d’un homme, coureur de jupon, son favori, Fabiano Fabiani. Elle arrive à le confronter au fait qu’il l’a trompé en lui présentant son amante, Jane et son fiancé prêt à tout pour sauver sa belle. Pour ce crime , l’homme va être condamné à la mort sur la place publique. Mais des sentiments conflictuels entre la trahison et l’amour passionné taraude au plus profond la Reine qui s’égare.

Le choix à faire doit s’imposer à chaque personnage. Dans une ambiance assez sombre, un décor très rudimentaire, des costumes travaillés et surtout un jeux parfaitement maîtrisé j’étais partie en plus coeur d’un drame amoureux en plein coeur de Londres. Un véritable coup de coeur pour l’interprétation de la reine despotique par Florence Cabaret qui varie entre la passion, la rage, la colère, la folie avec une intensité surprenante.

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Il faut saluer aussi la présence des autres comédiens comme Pierre Azéma qui campe un Gilbert à la fois doux, sentimental et perdu. Il est tombé amoureux de l’enfant qu’il a élevé et souhaite l’épouser malgré la grande différence d’âge. Il va même lui pardonner son escapade amoureuse avec Fabiano Fabiani. D’un physique assez quelconque, il va être le représentant du peuple, juste et travailleur. Avec lenteur, il va s’imposer. Sa douce voix lui confère un capital sympathie immédiat auquel se rajoute la vraisemblance de son jeu. J’ai tout autant aimé Sacha Petronijevic, Flore Vannier-Moreau, Stéphane Dauch, Pascal Guignard, Frédéric Jeannot, Florence Le Corre indispensable à l’histoire.

Le final de la pièce est le moment de l’apothéose où chaque comédien sublime sa présence, son émotion. Le suspens s’installe en compagnie de l’incertitude et du doute. Qui conduit-on au bourreau? Son de cloche qui retentit. Qui est l’homme dont le visage est recouvert d’un capuchon? Son de cloche qui retentit. Spectatrices impuissantes, Marie et Jane dans la tour de Londres, mettent leurs nerfs à l’épreuve. Le son de cloche amplifie l’intensité du moment. Les larmes coulent, les cris fusent le désespoir transcendent la scène pour toucher le public complètement présent aux côtés ces femmes. Tellement criant de vérité…

Une très belle rencontre théâtrale, merci Victor et merci la compagnie 13.

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6 Comments

  1. Je suis allée voir cette pièce le mois dernier et je n’ai pas trouvé le temps de faire un billet. Je suis donc bien contente de te lire car c’est une pièce qui vaut le déplacement. Les acteurs sont magnifiques et notamment Florence Cabaret qui est incandescente.

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