Winston Churchill souhaite avoir une entrevue avec Charles de Gaulle. Il a quelque chose d’important à lui annoncer. L’avenir et la liberté de la France est en jeu. La rencontre ne va pas se dérouler sous les meilleurs hospice. Une entente est-elle possible?

Le 4 juin 1944, Winston Churchill veut discuter du débarquement des troupes alliées en Normandie. Charles de Gaulle est assez furieux car il n’était pas informé de cette attaque. On lui rappelle gentiment qu’il n’est pas le représentant du peuple français. Il est l’invité de l’Angleterre. Il devrait déjà se sentir content d’être convié. Mais il se veut plus que cela. La France ne deviendrait ni américaine et ni anglaise. Les deux hommes ont leur caractère et ne sont pas d’humeur à laisser l’autre à gagner. Va alors s’enchaîner des joutes oratoires à la hauteur de leur verve précise et incisive.

Pour sa première pièce l’auteur Hervé Bentégeat a choisi le registre de la fiction historique reposant sur un fait réel. Le metteur en scène Jean-Claude Idée a décidé de faire appel à deux comédiens qui ont des physiques semblables à Winston Churchill et Charles de Gaulle. Un grand maigre introverti interprété par Pascal Racan accompagné d’un petit gros extraverti joué par Michel de Warzée. Un duo qui en plus de prendre le costume de ces figures historiques ambicieuses ont du en plus travailler leurs attitudes et leurs accents. Ensemble, aidé d’un texte magnifiquement ciselé, ils vont montrer leur respect dans le courroux et l’humour. Les bons mots fusent alors il est impossible de pas rire. L’art du mensonge et un jeu de dupes reposent également sur le jeu tout en justesse de Laurent D’Olce et Denis Berner.

La mise en scène par contre m’a dérangé. Les costumes semblent des copies d’époque. Mais dans la première partie du spectacle, une partie des meubles type 20ème étaient couvert sd’une housse très moderne. Le contraste de période m’a beaucoup étonné. Même si en deuxième partie, les housses sont retirées pour faire apparaître un meuble créé spécialement pour la pièce. On voit le montage effectué et semble cohérent avec la démarche du metteur en scène. Que vient faire cet écran en fond de scène? Pourquoi mettre des images numériques et un dessin animé moderne quand on choisi de mettre des costumes et meubles d’époque? Cela n’apporte absolument rien puisque le talentueux jeu des comédiens et la précision du texte se suffisent à eux-même. Un choix de mise en valeur qui m’a chagriné car c’est le seul petit défaut du spectacle.

Quand l’Histoire prend vie, les personnes qui l’écrivent acquirent un nouveau visage. Meilleurs alliés vous donneront une vision plus caustique et vraie d’un moment important dans le tournant de la seconde guerre mondiale. Une pièce magnifiquement interprétée et subtilement écrite.

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