Ils sont trois à occuper tout l’espace : une musicienne multi-instrumentaliste, un joueur de oud et un circassien. Ensemble, ils vont nous interroger sur nos chutes, nos échecs, sur notre regard sur les accidentés de la vie. 

Tomber de haut, avoir un accident, se laisser dépasser… des moments où tout bascule et qui changent notre vie. Cela modifie également le regard que nous pouvons avoir sur nous ou sur les autres. D’autant plus que certains se relèvent et d’autres non. Mais faut-il pour autant se résoudre au fatalisme? Lucie Antunes répond par la négative pour son troisième spectacle créé avec la Muse en Circuit. Et elle vous nous guider vers la raison grâce à son talent et à sa passion pour la musique moderne. Cette percussionniste va s’entourer d’un joueur de oud et d’un circassien performeur.

Au centre de la scène, avec son meuble spécifique qui se compose d’une dizaine d’instruments de percussions, composé de gong, cloches et tubes, amplifié et créé pour l’occasion. Elle invente un univers sonore incroyable et étonnant. La musique l’habite et la passion se fait ressentir. On a l’impression qu’elle se multiplie car elle bat à mesure avec la grosse caisse d’un pied, d’une main elle tapote le piano et de l’autre, fait résonner une cloche. Autour d’elle, à sa droite, Yadh Elyes au oud électrifié qui interprète des solos puissants et envoutants ainsi que des accompagnements entêtants. A sa gauche, Félix Carrelet qui débute le spectacle grâce à un focus lumineux sur son incroyable musculature dorsale. Au fur et à mesure de la représentation, il laisse son corps prendre possession du plateau qu’il occupe de toute son énergie même dans ces chutes. Le trio explore en six chapitres un état psychique différent qui entre en résonance à un moment donner autour de la bascule. La création lumières d’Anne Gayan accompagne avec perfection chaque instant lui donnant plus d’intensité.

Un ensemble saisissant dont il est bien difficile de ne pas quitter des yeux, bercer par une musique qui nous saisit dès les premières notes. « Bascules » devient un hymne à l’espoir qui résonne en chacun des spectateurs. 

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