Quand le spectateur entre dans la salle, il se retrouve face à un étrange échafaudage tubulaire et une batterie. Que peut-il bien se cacher derrière ces éléments intrigants ? Très vite, la réponse arrive grâce à une troupe de circassiens débordant d’énergie. Ils grimpent, escaladent plusieurs niveaux, glissent et virevoltent avec une aisance. Les structures roulantes deviennent leur terrain de jeu, leur permettant de bondir ici et là avec une précision et une légèreté déconcertantes. William Borges, Olivier Buti, Francis Gadbois, Andras Jagudits et Matthes Speidel dévoilent leurs talents avec une ingéniosité et une malice communicatives. Ensemble, ils nous entraînent dans un imaginaire fait de jonglerie, de vélo acrobatique, de trapèze et de musique jouée en live par l’incroyable Jérémie Carrier. Ce dernier impressionne par son génie musical, sous les yeux émerveillés de sa mère présente dans le public, dont les réactions enthousiastes ajoutent une touche encore plus vivante au spectacle. Elle partageait tour à tour son plaisir et sa peur, tressaillant d’émotion.
Le fameux numéro de la serviette fait toujours son petit effet. Les circassiens arrivent avec juste une serviette blanche pour cacher leur intimité. Puis avec ce bout de tissus, ils jouent à la faire passer en-dessous, au-dessus, sur le côté. Les artistes se laissent aller et des rires leur échappent. Le public répond avec des rires complices avec l’espoir tout de même qu’une serviette échoue au sol. Le spectacle se clôture avec un époustouflant numéro de bascule hongroise où l’on retient sans cesse son souffle.
Un des moments phares reste le fameux numéro de la serviette, qui continue de faire son petit effet. Avec pour seuls accessoires des serviettes, les circassiens jouent avec leur intimité, faisant passer ce morceau de tissu au-dessus, en dessous ou sur le côté, dans une chorégraphie pleine de malice et de finesse. Les rires fusent, tant de la part des artistes que du public, qui suit ce numéro complice avec amusement… tout en espérant secrètement qu’une serviette finisse par tomber au sol. Le spectacle se conclut en apothéose avec un époustouflant numéro de bascule hongroise, un moment saisissant où chaque saut pousse le spectateur à retenir son souffle.
La compagnie La Machine de Cirque propose ici une mise en scène à la fois sublime et fluide, où chaque élément trouve sa place dans une osmose parfaite. Rien n’est laissé au hasard : la musique, véritable colonne vertébrale du spectacle, cadence les numéros au même titre que les jeux de lumière que les pas de danse. Que l’on ait 6 ans ou 90 ans, on partage tous ce moment d’euphorie à la fois bref, dense et intense. Ensemble, on peut créer des choses belles, fortes et porteuses de lien. Ce spectacle est un véritable concentré de plaisir dont il serait dommage de le garder pour soi. Allez-y avec vos amis, votre famille, vos enfants, et partagez cette explosion de joie et d’émerveillement.
La machine à cirque produit un fabuleux feu d’artifice d’ingéniosité et de bonne humeur. Ne rater pas l’occasion de mêler drôlerie et enchantement surtout en cette période.
Où voir le spectacle?
La Scala jusqu’au 5 janvier 2025
13 boulevard de Strasbourg
75010 Paris