Après avoir été à la Comédie des trois bornes pour voir « Chattologie », j’ai eu envie d’en savoir plus sur la comédienne. Alice Blé a eu la gentillesse de répondre à quelques questions. En quelques mots, elle dévoile sa passion pour le théâtre.

Pouvez-vous nous en dire plus sur vous ?
Comédienne depuis 15 ans, j’ai enchainé de nombreux projets théâtraux aussi bien comiques que tragiques en passant par du théâtre plus contemporain et des spectacles jeune public. Je suis également improvisatrice (je joue actuellement dans « Pop Fiction » à la Comédie des 3 Bornes), metteuse en scène, autrice (théâtre et podcast) et régisseuse. En plus de « Chattologie » et « Pop Fiction » je joue aussi en ce moment dans « Racine par la racine » au théâtre de l’Essaïon.

Est-ce que vous pouvez nous présenter « Chattologie »?
C’est une conférence drôle et instructive sur les règles, ce tabou sociétal, alors que simplement phénomène biologique, encore et toujours considéré comme au choix dégueu ou truc de bonne femme (ou les deux). C’est un spectacle qui s’adresse à tout le monde, qu’on soit muni d’un utérus ou d’un pénis.

Pourquoi est-ce si important pour vous de jouer ce texte ?
Parce que c’est un enjeu de société. Encore beaucoup de monde me dit à la fin du spectacle que c’est d’utilité publique. Ne pas parler d’un sujet qui concerne la moitié de l’humanité une fois par mois, c’est ne pas considérer pleinement cette moitié de l’humanité. C’est entretenir une honte d’un coté et alimenter un mystère de l’autre. Et tout cela fait le jeu du patriarcat.

Qu’est-ce que vous espérer que les spectatrices et quelques spectateurs gardent à l’esprit en partant ?
Qu’il est important de nommer les choses, ne pas avoir honte de parler d’un sujet aussi naturel et courant que les règles. J’espère que les personnes qui auront vu ce spectacle parleront règles avec leurs ami.es, leurs familles, leurs collègues. C’est en parlant qu’on déconstruit un système, en libérant la parole qu’on met fin aux tabous, et donc à la domination masculine. Parce que oui, tout est lié, et parler de règles, de douleurs menstruelles, et du corps des femmes en général, c’est prendre une place qui nous appartient depuis le début mais qu’on n’a pas voulu nous accorder.

Est-ce que ce spectacle a changé votre regard sur le féminisme ?
Il ne l’a pas changé car j’étais déjà passionnée par le sujet, mais il l’a sans doute aiguisé. J’ai compris plus que jamais que le corps des femmes était politique.

Tags:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *