Que connaissez-vous des moeurs parisiennes des années 30? Vous n’êtes pas certain?  La Compagnie Les Brigands va tout vous révéler.

La Compagnie Les Brigands et le Centre de musique romantique française collaborent à nouveau pour redonner vie à une opérette swing. Tout débute avec René Pujol et Albert Willemetz qui ont décidé d’adapter en comédie musicale le roman de Pierre Soulaine « Totte et sa chance ». Ils commandent en novembre 1927 à Maurice Yvain de faire la partition musicale pour janvier 1928. Une particularité repose sur l’écriture de morceaux pour deux pianos. Léon Kartum et Raffit proposent un nouveau titre plus peps avec « Yes! ». Un choix au combien opportun au vue de l’histoire qui nous transporte au coeur d’une cavalcade d’aventures absurdes et drôles. Le succès est au rendez-vous. Même le Figaro chronique en 1928 « Malgré son titre anglais, qui ne saurait faire illusion, elle a mieux encore que le goût français : le goût parisien et chacun voudra la voir car elle ne peut manquer de charmer chacun ». Malheureusement, l’opérette tombera dans l’oublie dès la Seconde Guerre mondiale.

Crédit photo : Michel Slomka

Maintenant, elle reprend vie en conservant son ressort comique qui n’est pas sans rappeler le vaudeville et le théâtre de boulevard. On sent l’ébullition de l’entre-deux guerres avec ces soirées arrosées, ces affiches détournées du Duce avec des seins, des femmes à moitié nues… Faut-il s’étonner alors de découvrir un héritier au coeur d’artichaut, un valet de chambre qui se présente pour la députation communiste, un coiffeur devenu chanteur…? Absolument pas, surtout que nous sommes au centre d’une histoire d’un père de famille riche voulant que son fils épouse une riche héritière. Le garçon va tout faire pour éviter cette situation et s’enfuit avec une inconnu pour se marier à Londres en cachette.

Crédit photo : Michel Slomka

Rebondissements improbables, grivoiseries comiques, chants envoutants…. tous les ingrédients sont là pour faire une opérette de haut de vol où l’on rit de bon coeur. Sur un rythme endiablé, tous ces artisans de l’art nous enchantent à chaque instant. Folie, passion, enthousiasme, on est emporté par cette effervescence. Le temps s’envole et nous regardons la scène avec un sourire béat qui ne nous quitte jamais. On chante que ce soit cette petite chanson d’une femme qui cherche un travail pas trop difficile ou la femme de Valparaiso. La musique est jouée en live par des musiciens au combien talentueux qui savent manier piano, batterie ou contrebasse. Le tout mené tambour battant dans une mise en scène ingénieuse. On y découvre par exemple deux pianos qui se font face pour y installer un hamac pour amoureux. Tout est tiré au cordeau pour mieux surprendre le spectateur pour que l’opération émerveillement fonctionne.

Crédit photo : Michel Slomka

Une bande d’artistes au combien brillants et fabuleux qui rendent hommage aux opérettes d’un autre temps. Si vous me demandez s’il faut voir ce spectacle, je ne pourrais que vous dire : YES.



Où voir le spectacle?
Théâtre de l’Athénée
7 rue Boudreau
75009 Paris

jusqu’au 16 janvier 2020

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