1 et 1 font 2. Un proton et un électron font un atome. Les équations donnent naissance à des infinies possibilités. Souhaitez-vous en découvrir l’étendue ?
Raconter l’histoire du monde en 1h10 voilà un chalenge de taille. Rien ne fait peur à Fabio Alesandrini. Alors il décide de se plonger dans les œuvres de Franz Kafka, Italo Calvino, Stephen Hawking, Michel Cassé… pour une plonger dans l’univers d’aussi bien du plus petit élément naturel à celui de l’immensité de l’espace. Les théories et les nouveaux domaines de recherches ne manquent pas dans les sciences et de la littérature : théorie évolutionniste, théories de la relativité, théorie du tout, mécanique quantique, astrophysique, optogénétique… Tout cela peut paraître compliqué à un néophyte mais n’ayez crainte. L’auteur, comédien, fabuliste maîtrise grandement l’art de l’éloquence pour tous. Pas besoin de craindre un manque de connaissance, ce maître de conférence improvisé va vous guider dans les turpitudes des réflexions humaines d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Vous resterez captif devant se savoir si accessible et instructif.
Ne vous attendez pas à un homme debout, vous regardant et déblatérant son histoire. La scène prend vie. Des projections s’animent au fur et à mesure de ces récits plus étonnants les uns des autres car il a l’art et la manière d’aborder les choses. Pourquoi ne pas donner la parole au singe de « Discours à une académie » de Kafka ? Il donne voix à un gorille qui raconte son périple de sa forêt jusqu’à la rencontre d’un dresseur et son souhait de devenir un homme. Pourquoi faire la simplicité quand l’imagination est celle qui domine vraiment le monde ? N’est-ce pas en imaginant des choses que les chercheurs finissent par émettre des hypothèses et faire des tests ? La clé reste dans les infinies possibilités des choses. Alors rien de plus normal que de faire rêver et d’interroger le spectateur qui n’est pas venue là juste en voyant de la lumière. Et comme l’imagination est maîtresse pourquoi la littérature n’aurait-elle pas aussi sa place. N’est-elle pas aussi une source inépuisable de création, de rêve, d’échappatoire ? Ce n’est pas parce qu’on voit une chose à cette instant qu’il est vrai. Si on se place à l’autre bout de l’univers, on verrait la Terre avec des dinosaures. Les choses sont aussi une question de point de vue, qui emmène des échanges, du débat et de nouvelles réflexions.
Comment ne pas être séduit par un tel spectacle qui est à la fois intelligent et drôle, mené par un comédien si passionné et talentueux ? On ne peut pas. Par conséquent, si vous ne l’avez pas encore vue, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Où voir le spectacle?
Théâtre de la Reine Blanche
2 bis passage Ruelle
75018 Paris
jusqu’au 28 avril