Comment faire pour arriver à capter sans électricité? Faut-il vraiment la radio pour mettre du lien entre les êtres humains? La jeune compagnie québécoise La machine à cirque nous prouve qu’avec de la communication, de l’humour et de l’ingéniosité tout est possible.

Quand nous n’avons que le nom « La machine à cirque » quelque chose intrigue. Que peut-il se cacher derrière ce nom? Puis lorsqu’on va dans la salle, on se retrouve face à un échafaudage en tubulures et quelques étranges objets. Bien entendu, rien n’est laissé au hasard. La lumière se tamise dans la salle et les quatre circassiens entre dans la lumière. Ils sont jeunes, ils sont beaux et ils ont de l’énergie à revendre. Ugo Dario, Raphaël Dubé, Maxim Laurin et Élias Larsson mettent leur dextérité et leur adresse dans des numéros. Ne croyez surtout pas que chacun exécute son numéro l’un après l’autre comme le cirque traditionnel. Ici, il forme une équipe. Ils participent chacun à leur manière à la spécialité d’un ou des autres. Quand quelqu’un se passionne pour le monoroue, il peut compter sur ces compères pour se travestir en femme pour le présenter et rester à ces côtés. Et parfois, ils s’impliquent plus comme ce très surprenant numéro avec des massues qui voltigent par dizaine dans les airs entre 5 comparses. Elles passent sous les jambes, sous les bras, sous des instruments, en dessous des fesses, au dessus de têtes…

Copyright : Loup-William Théberge

Le cinquième larron est un artiste d’une autre acabit. Frédéric Lebrasseur affirme sa singularité grâce à la composition et à l’interprétation de la musique en live. Ne croyez pas que vous le trouver au fond de la salle à faire sa musique tranquillement. Sa musique est un art à la hauteur du cirque et donc mérite elle aussi sa place. La batterie devient mobile. La baguette peut être massue ou autre chose qui lui passe sous la main. Les instruments montrent une autre facette et devenir même électronique. Une performance étonnante et brillante d’ingéniosité. Surtout que tout s’accorde à la perfection à l’univers des circassiens assez hétéroclites. Au début, tout commence tranquillement pour assez vite monter en rythme, en folie et en humour. Ils trouvent le parfait équilibre entre leur précision et la dérision. L’exemple du numéros de jonglage avec des serviettes lorsqu’ils sont nus montre leur agilité, leur concentration et leur sens du comique. Effet garantie que vous soyez un enfant ou un adulte. Les rires raisonnent dans la salle de la Scala. Aucun agrès ne leur résiste tels la roue Cyr, le mât chinois, le trapèze, la bascule coréenne et même la pantomime. On applaudit avec joie, plaisir et satisfaction ainsi qu’un grand sourire la performance haut niveau que nous propose ces artistes haut en talent.

« La machine à cirque » produit un fabuleux feu d’artifice d’ingéniosité et de bonne humeur. Ne râter pas l’occasion de mêler drôlerie et émerveillement.

Où voir le spectacle?
La Scala
13 boulevard de Strasbourg
75010 Paris

Jusqu’au 3 novembre 2019

Tags:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *