L’écologie devient un enjeu important pour l’ensemble des citoyens. En 2h00, les représentants du monde entier doivent trouver une solution pour éviter la fin du monde. Un défi possible à relever ?
Direction l’île Maurice, le 14 novembre 2022 où les émissaires de l’Union Européenne, de la Chine, de la Russie, des Etats-Unis, de l’Iran (OPEP), du Brésil et du Congo doivent trouver un consensus. Réunis autour d’une table des négociations, ils doivent trouver un terrain d’accord pour faire baisser de façon significative le réchauffement climatique car si l’on ne fait rien cela risque d’être la fin du monde. Initialement la conférence devait se dérouler au Vanuatu mais l’archipel du Pacifique vient d’être balayé par une terrible tempête. La nature en colère est bien présente. Ce petit accro dans l’organisation souligne que le changement, c’est maintenant.
Trouver le juste milieu pour chacun des pays présent se montre extrêmement difficile car chacun défend ces intérêts financiers. Le Brésil et la Russie essaient même de monnayer la valeur de leur forêt. Si le reste des pays ne souhaite pas qu’on la détruise, il faut alors payer. On ne peut pas demander à l’OPEP ne plus puiser du pétrole car que leur resterait-il comme économie ? Tous les pays ne sont pas traités à égalité. Le Congo et les pays africains peinent à se faire entendre. Normal car ce sont des pays peu concerné par les problématiques évoquées et qui possèdent peu d’experts. Toutefois des actions peuvent être mise en place mais comment faire dans des pays où le détournement d’argent se fait librement et sans risque d’être arrêté. Les pays africains se font voler et piller par le reste du monde. Une réflexion qui montre les limites et la fragilité légale de certaines démarches.
Frédéric Ferrer montre dans son écriture et sa mise en scène la complexité de ces réunions. Car au-delà de l’idée générale, il y a la forme. Au début, chaque pays remercie le pays accueillant, l’organisation et cela prend beaucoup de temps. Puis cela continue avec des débats sur l’importance d’une virgule, d’un crochet ou d’un mot. On est plongé au cœur d’une usine de la lenteur où il faut composer avec 187 pays. Tout s’éternise. On pourrait croire que se cache une volonté de théâtralité pour le spectacle. Malheureusement la réalité se rapproche véritablement de cette construction. Le grotesque s’affiche avec ces feuilles qui glissent de la table inclinée, des changements de places de presque tous les participants, des pauses… D’ailleurs, pendant ces pauses, Frédéric Ferrer en profite pour expliquer le principe des COP, leur organisation, à quoi elles servent, leurs échecs… Une mise en abime intelligente et compréhensible pour donner plus de sens à cette réunion et toutes celles qui existent vraiment.
Un spectacle où l’on ressort avec de nombreuses interrogations. La société civile n’a-t-elle pas alors le pouvoir nécessaire pour changer les choses d’en bas pour les impulser vers le haut ? A nous de trouver des réponses pour espérer un monde meilleur demain.
Mais où voir le spectacle?
Jusqu’au 23 février 2019 au Monfort