Hugues Duchêne est passé par Sciences Po Lille mais il est bien difficile d’intégrer la pratique du théâtre dans les cours. Alors il a décidé de laisser tomber pour se consacrer uniquement au 6ème art. Maintenant il concilie ses passions pour porter un regard critique sur la politique. Prêt pour un récapitulatif personnel sur l’année 2018?

La politique, voilà une mécanique très intéressante à laquelle il faut s’intéresser de près. Alors Hugues Duchêne décide de s’inscrire à Sciences Po de Lille. Il lui manque quelque chose pour donner du concret à son apprentissage : le théâtre. Toutefois la formation à l’université et du théâtre ne sont pas très compatibles. Il fait alors le choix de se diriger vers le 6ème art et devient élève comédien à la Comédie-Française pendant la saison 2015-2016. Un endroit où fourmillent beaucoup de très talentueux comédiens. L’institution ne sélectionne que les meilleurs. Une école du spectacle qui lui a permis d’étendre ses capacités et surtout de faire des rencontres formidable. Il créé alors sa compagnie « Le Royal Velours » avec d’autres anciens élèves comédiens. Puis se met à écrire ses propres spectacles de politique-fiction où il évoque Nicolas Sarkozy, François Hollande et bien entendu Emmanuel Macron.

© Simon Gosselin

« Je m’en vais mais l’état demeure » dresse pendant 3h00 un bilan politique de 2018 à travers le regard amusé et amusant de Hugues Duchêne. A travers un jeu entre la projection d’un powerpoint, de la musique jouée en live, les comédiens se succèdent au coeur du plateau pour donner vie à des évènements particuliers. Discours, mises en scène médiatiques, révélations d’actes douteux, les procès de présumés terroristes ou meurtrier… tout y passe à travers sa loupe très personnelle. D’ailleurs, il n’oublie pas de parler de sa petite amie, de sa soeur ou de son infiltration dans un groupuscule d’extrême droite. Il nous embarque au coeur de son système de réflexion où il affiche sa tendresse cruelle avec beaucoup d’intelligence et de sarcasme. Comment ne pas se laisser emporter par la pertinence (ou l’impertinence) de ses propos joués avec tant de justesse et d’investissement? Pénélope Avril, Vanessa Bile-Audouard, Théo Comby-Lemaître, Marianna Granci, Laurent Robert et Gabriel Tur trouvent toujours le juste ton en changeant un simple accessoire ou de tonalité de voix. Grâce à eux, le spectateur reste captif de ce théâtre documentaire, toujours en réécriture en lien avec l’actualité.

© Simon Gosselin

Tout feu, tout flamme, les comédiens jettent un regard doucement critique sur la politique spectacle dont nous sommes devenus les spectateurs.

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