La différence au sein d’une famille peut créer d’éternelles discussions. Le fils ne pourra plus jamais marcher et restera dans son fauteuil. Comment gérer cette situation?


Prix Théâtre 13
Le théâtre 13 organise depuis 13 ans un prix pour récompenser de jeunes metteurs en scène. Pour 2018, du 29 mai au 17 juin les six projets sélectionnés (sur 80 candidatures) vont avoir deux dates pour présenter leur spectacle. Un jury de professionnels et un jury composé du public vont sélectionner leur création coup de coeur. L’heureux gagnant va se voir attribuer une somme d’argent et des dates pour leur tournée. « Mon fils marche juste un peu plus lentement » est la première pièce proposée avec une mise en scène de Juan Miranda.


Un choix en jaune
Le professeur des Arts Scéniques de l’Université de Girone s’invite sur le plateau du théâtre 13 pour exposer sa création. Il a choisi un texte assez particulier du jeune dramaturge croate Ivor Martinic. La thématique de ce qui semble impossible à faire évoluer l’a intéressé. En effet, une mère n’accepte pas que son fils ne pourra plus jamais remarché. Alors on nous rabâche encore et encore que petit il était mignon lorsqu’il apprenait à marché. Puis la tante qui explique que son fils ne veut plus sortir avec Braco car c’est encombrant un fauteuil. Le jeune homme se trouve au coeur d’une famille qui lui renvoie sans cesse son handicap. Le metteur en scène apprécie aussi dans l’écriture la place des femmes car chez lui les femmes sont importantes. Mais attention, elles ne sont pas vraiment valorisées. Trois générations se confrontent et se contentent d’attendre, de critiquer et de stagner.

Le choix de mise en scène est surprenante. Une grande partie de la scène est jaune au sol et au plafond. Le restant est noir avec des ballons. Que viennent faire ces ballons ici? Que symbolisent-ils? Je ne sais pas trop mais visuellement cela m’a dérangé. Contrairement à ces quelques meubles, composés d’une table et de quelques chaises jaunes qui sont de travers. Même si rien n’est de niveau c’est bien à l’image des personnages qui sont tous un peu bancal. La grand-mère, interprétée avec fougue perd la tête. La mère répète souvent à sa mère de marcher, de manger et à son fils qu’il ne marche pas. La tante est inquiète pour ces animaux de compagnie qui ont plus de valeur que les humains. Le père se concentre presque que sur le sport et son travail. Le reste des personnages sont assez secondaires et ils apparaissent assez peu. Sur le rôle des soeurs, j’ai été surprises qu’elles possèdent toute deux des accents différents avec que les parents n’ont en pas. Un choix artistique ou les comédiennes ont naturellement des accents?

Cependant il manque un peu de passion, de cohésions entre les comédiens et le temps prend des rallonges. La mise en scène me convainc assez peu tout comme ce choix de texte assez tranché. Un premier choix décevant.

Avec Astrid Albiso, Laurent Czerniak, Elena Durant, Eva Jarriau, Florent Mousset, Teresa Ovidio, Chap Rodriguez Rosell, Ivan Toulouse et Maria Verdi.

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