L’adolescence est une période où les émotions prennent des dimensions extraordinaires. Le jeu de l’amour, de la passion et de l’amitié deviennent des règles de vie. Et quand une de ces règles tacites n’est plus respectée, un chaos va tout ravager sur son passage.
Autour de Lara Marcou et de Marc Vittecoq s’organise en collectif le Groupe O composé de Théo Bluteau, Hugo Brune, Margaux Grilleau, Thomas Mallen, Lorène Menguelti et Pauline Susini. Ensemble, ils créent l’histoire d’un adolescent retrouvé mort. La police doit comprendre comment c’est arrivé, qui est le coupable et pourquoi. La première scène nous présente deux femmes gendarmes stupides à l’accent belge très prononcé, qui s’ennuient. Mais voilà qu’on fait appel à elles juste avant la fin de leur service. Faut-elle vraiment qu’elles interviennent ? On leur demande de trouver un adolescent psychotique, potentiellement dangereux. Alors ni une, ni deux, elles sortent leur arme. Il vaut mieux prévenir. C’est alors qu’arrive en courant à toute vitesse un jeune en short bleu avec un k-way capuche sur la tête. Elles lui demandent de s’arrêter. Et voilà qu’il tombe raide. Sont-elles responsable de sa mort ? Un moment de panique les saisis légèrement.
Elles vont devoir mener l’enquête une fois qu’elles ont été innocentées. Est-ce le père absent le coupable ou la mère décontractée ou le beau-père présent ? Grâce à des flashbacks, nous allons en savoir plus sur les causes et circonstances qui ont mené à ce décès et pourquoi deux adolescentes ont disparu. La mise en scène minimaliste qui se compose juste d’une estrade et d’un espace vide, permet de nous raconter de façon simple et efficace l’histoire. Au final c’est le jeu des comédiens et quelques accessoires qui nous indiquent où on se trouve. Il faut souligner la jolie performance de Margaux Grilleau et Lorène Menguelti qui interprètent les policiers complètements débiles et les deux adolescentes. D’un léger changement de costumes, d’accent et de coiffure, elles deviennent autres en un clin d’œil. Un jeu qui permet de nous plonger au plus proche des sentiments de ces jeunes dans leur âge bête. L’inspiration des textes de Dostoïevski souligne les fluctuations émotionnelles des adolescents qui peuvent agir avec violence sans voir la cruauté de leurs actions.
Une histoire touchante d’adolescents qui se cherchent et qui se perdent dans leurs émotions. La seule échappatoire qui leur reste, c’est la mort. Aux adultes, ils leur restent des questions et la culpabilité.