William Shakespeare est un auteur intemporel. Plus de 450 après sa naissance, on peut encore découvrir ces oeuvres sur une scène ou au coeur d’un jardin. Et quoi de mieux que le jardin de Shakespeare pour une oeuvre de Shakespeare.
La jeune compagnie Les lendemains d’Hier a décidé de se lancer dans une création étonnante. Elle a décidé de s’attaquer à une des rares comédies de William Shakespeare : La nuit des rois. Afin de pouvoir toucher un large public et pas seulement les adeptes de l’auteur, quelques coupes drastiques ont été effectuées. Pour le soulagement de beaucoup, le spectacle dure 1h20 au lieu des 3h30, normalement prévu. Mais la cohérence du texte est respectée avec une intrigue assez palpitante.
Les 6 comédiens interprètent les 15 personnages avec de la musique en live, de la magie et bien entendu de l’Amour. L’histoire se résume ainsi. Des jumeaux hétérozygotes, Viola et Sébastien, ont été séparés suite à un naufrage et ils se retrouvent tout deux sur les côtes d’Illyrie. Viola se déguise en homme au nom de Césario. Mais elle tombe amoureuse de son chef, Orsino. Lui aime la belle Olivia, qui vient de perdre son frère et son père. Et elle tombe sous le charme de Césario. Par chance, le frère jumeau débarque chez Olivia dont il cède au charme et profite de se marier avec elle. D’autres intrigues se créent en parallèle. Une occasion de mettre une bonne touche d’humour. Et la compagnie n’en manque pas car c’est un régal du début à la fin. Même l’introduction de chansons de Queen, des Beatles ou Police se fond à merveille. La mise en scène se trouve pleine d’intelligence et d’astuce. Et elle servit par des comédiens au combien talentueux qui change de personnages avec une aisance déconcertante. Impossible de ne pas les suivre dans leur délire.
La fougue, la passion et la folie de la compagnie Les lendemains d’Hier est communicative. Et même après s’être fait dévorer par les moustiques présents en plein air, on ne peut qu’adorer et applaudir de tout coeur.
Anecdotes
Pièce qui devait être jouée à l’Epiphanie car il était de tradition d’inverser les rôles.
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