Cecile Giroud et Yann Stotz ont le rythme et le rire dans le sang. Chacun était de son côté jusqu’au jour où ils se sont rencontrés. Ensemble, ils ont décidés de former un duo où l’humour devait être toujours teinté de musique. Aujourd’hui, ils sont sur la grande scène de l’Alhambra pour montrer l’étendue de leur talent et de leur folie.
Qui sont ces humoristes ?
Cécile Giroud a joué pendant cinq ans dans un trio comique « Les Taupes Models » avec Céline Lannucci et Florence Foresti. L’aventure se terme lorsque Florence Foresti décide d’entamer sa carrière solo et qu’on lui connaisse le succès qu’elle a aujourd’hui. Cécile Giroud ne laisse pas tomber et continue son parcours d’abord dans une ligue d’impro pour se lancer elle aussi dans le one-woman show en 2009 avec son spectacle « Ca y est, je suis grande ».
Yann Stotz lui a toujours rêvé de devenir un artiste. Ils s’inspirent de ces idoles qui lui donnent mille et une idées pour créer des sketchs mêlant humour, imitation et chant. De Metz, il est monté à Paris pour faire de son art son métier. Progressivement, il a fait sa place dans les petits théâtres, puis à la télévision, sur les festivals…
Fin 2010, ils forment un duo pour le spectacle « Glamour et Ridicule ». Puis ensemble, ils décident de créer un spectacle en fusionnant leurs textes et leur énergie. Aujourd’hui, leurs noms inscrits en gros, ils sont sur la scène de l’Alhambra pour un music-hall très Classe.
Classe ?
C’est la volonté première de vouloir présenter au public un spectacle classe. D’ailleurs, ils arrivent l’un après l’autre, l’une vêtue d’une très élégante robe noire légèrement rehaussée de doré et l’autre, un costume noire chemise blanche très sobre. Juste ce qu’il faut pour aller à un cocktail. Puis, ils se mettent à chanter. Chacun possède une magnifique voie même si j’ai une préfère pour celle de Cécile Giroux. Mais voilà, cela va très vite mal tourner et partir en cacahouète.
Les costumes sont à l’opposé de leur geste et encore plus de leurs paroles. C’est un humour graveleux à souhait qui nous est présenté donc absolument pas classe. Mais j’avoue avoir beaucoup rit et sans aucun complexe. Oui elle essaie de réanimer son compère en faisant du bouche à bouche en soufflant dans son cul, cela me fait rire. Toutefois, tout n’est pas de ce niveau cela monte aussi plus haut en parlant de faire l’hélicoptère avec son pénis. Puis il y a des blagues qui montent jusqu’au cerveau aussi surtout pendant les chansons.
Le duo d’humoristes prête leur voie à Véronique Sanson ou Michel Sardou qui donne droit à des échanges de sarcasmes en parlant du penchant la boisson pour la première et du racisme pour l’autre. C’est drôle et j’en redemande. On va attendre le pompon avec une chanson de fin soit disant gentille et romantique et est salace à souhait.
Le temps s’échappe dans des rires jusqu’à cette « hommage touchant au cinéma » selon Télérama qui serait le meilleur moment du spectacle. J’ai trouvé qu’il tombait comme un cheveu dans la soupe. Le style est radicalement différent des autres sketchs précédemment. D’ailleurs, il est un peu moins osé que les autres même si des suggestions restent dans le texte des imitations. J’ai adoré l’imitation de Vincent Delerme, elle faisait tellement vrai tout comme celle de Véronique Sanson.
De toute façon, ils ne pouvaient pas terminer vraiment le spectacle de façon si poétique. Alors une petite bossa nova avec pleins de gros mots à sonorité portugaises avec une légère engueulade. Voilà, qui refait rire tout le monde même le gamin de 10 ans qui ne comprenait pas grand-chose à ce qui se passait. Le rideau se ferme et la lumière revient. Il faut préparer la scène pour le spectacle suivant.
En tout cas, j’ai passé une bonne soirée avec des artistes de talents, pleins d’énergie, de volonté, d’envie qui veulent partager leur univers loufoque pleins de mots et de notes. Un bon spectacle pour une soirée entre potos.