thumbLaurence Vielle, auteure et comédienne a décidé de donner la parole à ceux qui vivent où passent un moment dans un centre hospitalier psychiatrique. Accompagnée d’un musicien, Bertrand Binet et d’une plasticienne, Eva Grüber, ils donnent une autre réalité aux réponses à la question : Qu’est ce qui te fait vivre ?

Après plusieurs mois en immersion dans le centre hospitalier psychiatrique La Chartreuse de Dijon, le trio artistique à écouter les patients pour savoir ce qui les faisait vivre. A travers des textes, des poèmes, des chants, du slam et des dessins, les témoignages se succèdent et ne se ressemblent pas. Pendant Laurence Vielle lance les mots sur le public attentif et silencieux (ou presque) à sa gauche Eva Grüber réalise en direct des visages peints projeter en géant en fond de scène puis à droite, Bertrand Binet, guitare électrique à la main et micro pour accompagner tout en sonorité.

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Pendant le spectacle deux pensionnaires du centre hospitalier psychiatrique qui participent à l’espace des expressions Gaston Bachelard de Dijon montent sur scène. Le premier, Paul Rifad, prend la place de la dessinatrice pour y faire ces propres portraits et la seconde, Camille Isanove accompagne les artistes déjà présents sur scène avec sa voie très douce. Leurs arrivées, ponctuelle et simple s’intégrent à merveille au spectacle, comme si cela avait tout naturellement sa place. 

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Mais, le texte me dérange un peu. Est-ce la folie qui s’en dégage qui me met mal à l’aise? Une perception trop souvent emprunt de religiosité trop présente? Le manque de cohérence qui pourtant possède une certaine logique? Le trio fonctionne parfaitement. Toutefois quelque chose me dérange dans cris, ces hurlements, ces bégaiements terriblement bien maîtrisés et ces mots souvent bien durs. Difficile de dire que je n’ai pas aimé tout comme je ne pourrais pas dire que j’ai apprécié. Une certitude, c’est un spectacle qui ne peut pas nous laisser totalement indemne.

rene-5Une certitude c’est que l’on ne sort pas de la Maison des Métallos comme on y est entré. Léger en entrant et rempli de question en y sortant. Enfin un lieu qui met du plomb dans la tête qu’importe le spectacle. Alors merci quand même René.

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