Trois frères, Philippe, Léo et Jipé vont se retrouver dans leur maison d’enfance après 37 ans de séparation. Leur mère va bientôt mourir. Ce n’est pas à son chevet qu’ils vont retrouver mais dans la cuisine totalement dépouillée. Partons à la rencontre des Frangins au théâtre du Lucernaire.
L’un après l’autre, ils arrivent dans la petite maison familiale qu’ils sont quittés il y a fort longtemps. Cela faisait 37 ans qu’ils ne s’étaient pas vus et chacun à tranquillement vécu sa vie. Le plus âgé est en prison et a eu exceptionnellement une permission de sortie de trois jours. Le deuxième a changé de nom pour devenir un romancier de polar. Le troisième a rencontré une charmante jeune femme qui est sa partenaire dans la vie comme à l’écran lors de ces prestations de magicien.
Ils vont partager des moments ensemble sans trop se préoccuper de la mère mourante. Après tout, elle ne les a jamais vraiment aimé. Les frangins vont partager des souvenirs tout en se chamaillant, se bousculant et se provoquant. Heureusement, que la bien aimé de Philippe, Muriel tempère tout le monde, comme cette fameuse Gabi, l’amour de jeunesse des trois garçons. D’ailleurs, elle va raconter beaucoup d’anecdotes sur eux. C’étaient des sacrés filous.
Je me faisais une joie d’aller voir se spectacle car il a beaucoup de retours positifs. Pour une fois, je cède à la tentation de voir un spectacle sur des arguments factuels. Il a de bonnes critiques, c’est un bon théâtre, je connais certains comédiens que j’ai déjà vu dans d’autres spectacles. Mais voilà, je me suis ennuyée pendant 1h10. A aucun moment, je n’ai cru que c’était des frères qui se retrouvaient. Je voyais des comédiens qui faisaient de leur mieux pour interpréter un rôle dans un décor. J’ai beaucoup aimé les interprétations féminines qui donnent une impression de vraisemblance au récit surtout pour Hélène Hudovernik qui joue Muriel avec un ton léger et une totale décontraction.
Parfois quelques rires se faisaient entendre par-ci, par-là. Je n’ai pas ri du tout et j’ai n’ai pas cédé à l’envie de regarder ma montre. Il manque quelque chose pour que je puisse adhérer à l’histoire. Trois frères qui semblent s’apprécier et qui se retrouvent après trente ans d’absence, il devrait y avoir quelque chose. Il devrait se passer quelque chose entre eux. Cela aurait été des enfants qui auraient été à l’ensemble dans le même établissement il y a 30 ans, cela donnerait à peu près la même chose. C’est pour dire. Alors grosse déception pour ce spectacle qui pourtant accueille des comédiens de talent.
Les histoires de famille ne sont jamais faciles et ce n’est pas plus évident d’en raconter certains moments. Alors, ce n’est pas avec une grande surprise que le rendu au théâtre n’est pas toujours au rendez-vous. Les Frangins ne m’a pas du tout convaincu. Dommage.
De : Jean-Paul Wenzel
Mise en scène : Lou Wenzel
Avec : Philippe Duquesne, Jean-Pierre Léonardini, Jean-Paul Wenzel, Hélène Hudovernik et Viviane Théophilidès
Musique et sons : Philippe Tivillier
Lumières : Thomas Cottereau
Costumes : Cissou Winling
Régisseur plateau : Fréféric Kunze
Construction décor : Nicolas Nore
Lien vers le théâtre du Lucernaire