lhomme-qui-15_0

Mettre en danse Fiodor Dostoïevski ne paraît pas chose facile. Pourtant Farid Ounchiouene a décidé de relevé ce défi entouré de trois danseurs et d’un musicien.

Un jour, Farid Ounchiouene tombe sous le charme d’une nouvelle de Fiodor Dostoïevski, Le rêve d’un homme ridicule. Une envie le pousse à vouloir monter un spectacle. L’idée fait son chemin, il fait des auditions et rencontres des artistes qu’on lui a recommandé. Une fois le choix de l’équipe faîte, ils s’enferment dans une salle et la création se fait.

La musique contemporaine se mêle à la danse contemporaine. La musique live se complète à la danse hip-hop. La danse rencontre le théâtre et la littérature. Un mélange qui pourrait surprendre mais qui reste très harmonieux. De plus, à cela se complète une mise en scène très travaillée avec les jeux de lumières, d’ombres et le mélange des sons enregistrés et ceux en directs. Tout au long de la prestation, le metteur en scène et danseur Farid Ounchiouene incarne la voie de son auteur fétiche à laquelle s’additionne une voie off racontant la solitude, la souffrance et l’aliénation de l’Homme.

Aux mouvements des danseurs ont deviennent de quel milieu chorégraphique ils viennent soit contemporain ou soit hip-hop. Le mélange se fait parfaitement avec une grande justesse et ne nuit jamais aux différents tableaux proposés. La présence d’une femme, Nikola Krizkova, apporte une douceur à l’ensemble. J’ai adoré le tableau où elle danse avec Eddy Cadiche où il se dégageait de la beauté, de l’osmose et de la tendresse. Tout comme j’ai apprécié la répétition seul ou à quatre des mouvements où ils frappent différentes parties du corps. Il émanait une force.

Toutefois, malgré un travail concret et précis, il manquait quelque chose que je ne pourrais définir. Une petite chose qui n’est pas du ressort de la précision net des gestes qui n’était pas gênante pour l’appréciation du spectacle. Une petite frustration est restée jusqu’au moment du noir en salle.

Encore une belle rencontre avec des artistes que la Maison des Métallos soutient et propose pour le plus grand plaisir du public. La danse est un langage particulier et qui pourtant peu parlé à tous.

Lien vers le théâtre
Découvrir le parcours de Farid Ounchiouene

Tags:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *