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Un titre accrocheur, une affiche séduisante avec une mise en scène de Niels Arestrup, il n’en fallait pas plus pour attirer mon attention. Mais voilà, courir après les étoiles peut faire que l’on peut tomber de haut et se faire mal. J’ai trébuché sur une grosse pomme au Théâtre de l’Ouest Parisien.

Un couple, Brod et Syst, vivent une histoire d’amour particulière depuis des années. Un lien de respect et d’attention les unis. Mais voilà, Brod (Christophe Malavoy) est malade et il ne lui reste pas tellement de temps à vivre. Il n’a pas envie de retourner à l’hôpital pour finir ces jours. Alors, il va profiter de ces derniers moments avec sa douce épouse, Syst, interprétée par Marianne Besler. L’histoire paraît simple? Et bien, elle l’est vraiment. Alors, on peut miser sur la mise en scène et le jeux d’acteur pour compenser? Mais voilà, la chute débute dès la première scèneet m’emmène dans un profond ennui.

La scène se découpe en trois espaces. Le premier avec l’espace salon, un fauteuil en cuir noir, un petit meuble pour ranger les magazines où l’époux dépose les télécommandes et un rideau couleur marron. Puis au centre la cuisine avec meuble, réfrigérateur, table et vaisselles, lieu d’échange et de discussion où les personnages se retrouvent principalement. Puis la chambre, avec un lit, une table de nuit et un grand panneau rouge avec des feuilles de couleur crème, où le couple s’échange des silences ou des moments de solitude. Un espace bien occupé et aménagé mais sert-il le spectacle? Je ne trouve pas. On aurait pu avoir une scène avec deux ou trois chaises sans rien de plus cela n’aurait rien changé.

Le spectacle débute avec le mari faisant miroiter une surprise à sa femme. La curiosité me pique. Que va t’il lui offrir? Ce fameux voyage à New-York rêvé depuis si longtemps? Ce petit chien si sympathique vu en vitrine? Ben non, un écran plat. Le mari montre le carton, le range et puis s’assoit dans son fauteuil et allume la télé. Mais comment a t’il fait si vite pour l’installer? Pourquoi c’est une surprise? Pour intégrer dans l’histoire le voyage à New-York? Puis un noir sur scène. Une autre scène puis un nouveau noir et ainsi de suite. Cette succession de courte interruption coupe le rythme déjà très très très lent.

Le temps paraît long, tellement long. Heureusement, l’interprétation de Marianne Besler de la femme transie de peur et d’amour met de la qualité dans l’histoire. Petite femme fine, teint d’albâtre, cheveux blond et les yeux bleus incarnait cette femme avec tout son corps. Tremblement dans les mains, dans la voix, les yeux brillants et parfois humides, elle ressentait cette souffrance de perdre l’être aimé. Pas un instant, j’ai douté qu’elle fut cette épouse. Elle avait une présence sur scène. Qu’aurait donné ce spectacle avec des acteurs médiocres? Je n’ose à peine l’imaginer.

Donc une grosse déception autant pour moi que pour les trois personnes qui m’accompagnaient surtout dans la programmation du TOP pourtant si exigeante. Le premier mot prononcé par mes compagnons d’infortune « C’était chiant« . Voilà, dans cette phrase tout est dit. Alors quitte à voir une histoire d’amour qui finie mal autant aller ailleurs. Bref, une soirée bien triste aussi bien dans le sujet traité que dans le spectacle.

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