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Le Théâtre de l’Ouest Parisien à Boulogne-Billancourt accueille une création jusqu’au dimanche 13 octobre 2013, une pièce de Georges Feydeau, Le Bourgeon. Etes-vous prêt pour découvrir une comédie de moeurs? Attention, esprit étriqué s’abstenir.

Georges Feydeau puise son inspiration dans sa folle vie de noctambule surtout chez Maxim’s. Il côtoie les cocottes, l’alcool, la drogue, les jeux d’argent, les bourgeois, les fortunés, les artistes égarés… Un grand mélange haut en couleurs qui lui donne des idées d’histoires. Sa consécration débute en 1892 avec Monsieur chasse!, Champignol malgré lui et Le Système Ribadier. Puis une suite de succès lui donne confiance pour proposer un nouveau répertoire où il se moque des existences bourgeoises, de leur ridicule, de leur hypocrisie. C’est ainsi qu’en 1906, il rédige Le Bourgeon qui sera joué le 1er mars au théâtre du Vaudeville.

Bienvenue au coeur d’une famille bourgeoise catholique. Maurice, surprotégé par sa mère qui le destine à prendre la robe est souvent malade. D’ailleurs, la bonne du Marquis annonce cela :  « Depuis quelque temps, M. Maurice a des vapeurs…« . Et oui, le jeune garçon commence à être serré à l’entrejambe. Est-ce le diable qui s’empare de lui? Suite à consensus, bien difficile à trouver,  entre la mère, l’oncle, la tante, monsieur le curé, il faut qu’il rencontre une prostitué pour libérer la sève de ce bourgeon. Mais ce qui va jaillir va surprendre. Le jeune homme devient un homme.

Nathalie Grauwin, la metteuse en scène propose une scénographie très simple mais au combien performante. Un luminaire au plafond et 4 sièges. Il n’est faut pas plus. L’imaginaire se fait par le jeu excellent des comédiens et les costumes. Le texte de Feydeau est très subtil dans les mots, les expressions, les contextes. Le jeux des acteurs apporte un plus non négligeable. Que cela soit la gourdasse bonne, La Claudie interprétée par Youna Noiret, avec sa façon de se déplacer, ou la mère de Maurice, la comtesse de Plounidec jouée par Sylvie Debrun, avec son air sévère, coincé où encore Maurice de Plounidec, interprété par Romain Dutheil qui joue de son charme avec justesse. Tous incarnent leurs personnages si bien que l’on oublie le temps passé et l’on est perdu dans l’histoire.

La caricature n’est pas poussé à sa dérision la plus totale permettant ainsi de conserver la subtilité qui permet de rire. Quelques uns choquer de ce cynisme, qui partent. Le reste se confortent dans leurs sièges et rigolent. Un très bon moment de théâtre.

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