Une affiche séduisante et un peu mystérieuse. Que peut-il se cacher derrière ces moutons et surtout celui coloré qui sourit? Et ce titre La société des Loisirs? Très intriguée, direction le Petit théâtre de Paris.
Arrivée à l’avance, je regarde la mini-brochure informative que j’ai prise en même temps que ma place. Je découvre avec surprise des grosses têtes d’affiche. Cristiana Reali, Marie mariée à Philippe Caroit, adepte de téléfilms soporifiques français qui interprète Marc. Ils invitent un de leur amis, Stéphane Guillon ici Antoine, pour lui annoncer qu’ils ne souhaitent plus garder de contact avec lui. Mais il vient dîner avec une conquête sexuelle récurrente, Lison Pennec, Anne.
Je prend un peu peur. L’histoire n’a pas l’air très intéressante et souvent trop de gens connus font une pièce médiocre. Les gens connus c’est comme les attrapes mouches. Cela attire, une fois que l’on est dans la salle, on reste et au final on s’est fait avoir.
Bon, je me suis fait avoir. Comme j’ai été invitée, je n’ai pas cherché plus que cela car j’adorais l’affiche. Le titre évoquait pour moi la société du spectacle. Mais aucun rapport avec la pièce et d’ailleurs, je n’ai pas compris le rapport entre le spectacle et le titre non plus.
La pièce sombre dans l’obscurité et la lumière apparaît sur la scène. L’échange entre le couple commence dure 15 minutes puis un noir. Ils changent de place, puis cela reprend avec un laps de temps passé. Et cela pendant tout le spectacle. L’histoire assez étrange en plus. Un couple qui en a marre de leur enfant qui n’arrête pas de pleurer. L’adoption d’une chinoise car elle serait douée. Ils veulent rester ensemble comme se séparer. Il souhaitent faire de nouvelles expériences sexuelles mais suite au fait qu’il soit éjaculateur précoce, elle va faire une partie à 3 avec Antoine et son vide poche spermatozoïdiens. Ils veulent arrêter de fumer mais n’essaie pas vraiment.
Plus l’histoire évolue et plus je sens quelque chose saisir mon pied, puis ma jambe. Monsieur ennuie me saisie et essaie de m’attirer vers son ami sommeil. L’inconfort du strapontin me tient éveiller, je pose mes coudes sur mes genoux et j’attends. Le club du troisième âge lui ne s’endort pas mais ne rit pas trop non plus. Ce n’est pas une comédie, mais par chance Stéphane Guillon, tout en jouant le texte qu’il a appris joue ce qu’on connaît de lui dans ces intonations et ces expressions faciales.
Grosse déception au rendez-vous encore. Je n’ai pas vu un couple Marie et Marc, mais Cristiana Reali qui interprétait la femme de Philippe Caroit, qui lui même interprétait le mari. A aucun moment, j’ai cru à l’histoire, au lien entre les personnages. J’ai vu des interprétations mais pas des habitations de personnages. Un divertissement grand public pour fan d’un comédien qui aura la chance de le voir de prêt. Mais il faut passer son chemin pour passer une bonne soirée.