Bienvenu dans monde post-industriel. L’espace est recouvert de déchets. Qui a dit que cela ne pouvait-être une ressource créative?

Sur le sol, des bidons, des bouteilles… et d’un coup des formes bougent tout en faisant crisser des sacs poubelles en rythme. Puis un de leurs congénère dans le caddie s’éveille. Ses mains sortent avec des baguettes pour tambouriner sur les bidons devant lui. Ainsi une nouvelle dynamique se déploie. Les autres se relèvent, se révèlent en tapant tous sur des grands bidons. le ton est donné. Ca va swinguer avec de la musique produit en live.

Mais avant de poursuivre, il est nécessaire qu’une voix off nous rappelle le sens de Trash. Rien de tel pour permettre une transition. D’ailleurs, c’est sur ce système que se structure l’ensemble du spectacle. Nous découvrons un peu plus nos quatre éboueurs, en jaune vif, avec pour certains des manches courtes pour montrer la musculature et l’autre un pantalon moulant pour mieux valoriser un petit cul bien fait. En plus, les tenues presque immaculées. Normal en même temps, car la déchetterie est assez vide et très très propre. Et les déchets qui traînent sont en parfait état de fonctionnement et sans être alterné. La société de consommation vraiment c’est du n’importe quoi (sarcasme).

Les artistes parlent très peu. Ils s’expriment majoritairement avec des onomatopées. Les mots est-ce si utile au final pour transmettre une idée? Un visage expressif et quelques cris suffisent à transmettre des messages et des émotions. L’avantage n’est pas des plus négligeable. Cela permet de se faire comprendre tout le monde qu’importe son âge, son niveau de langue, son origine… Un atout créatif inestimable qui en plus favorise la vente même dans d’autres pays. Et puis, il suffit de montrer un claquement de main pour inciter le public à suivre. Ce dernier sera souvent mis à contribution. D’ailleurs en amont de la représentation, on nous prévient que nous pouvons chanter, danser, crier… Bien entendu, tout cela est encadré par des mains de maître. Les artistes connaissent parfaitement quand et comment faire. Même dans l’exercice difficile de faire monter des spectateurs sur scène.

Les musiciens nous prouvent que l’on peut créer un univers musical avec beaucoup de choses que l’on possède chez soi. Marteaux, bouteilles de gaz, balais, ballon de basket, parapluie, bouteille de plastique… constituent une panoplie riche et divers du champ des possibles. Rajoutez à cela de l’enthousiasme et de la volonté avec un jolie brin de voie et vous voilà à participer à une batucada ou chanter Queen. Par contre, vous n’êtes pas obligé de vouloir montrer une pseudo diversité dans la constitution d’un groupe ni d’aller dans les clichés et de les exagérer pour plaire au plus grand nombre tout comme les blagues enfantines. A vous de mettre le curseur. Après vous pouvez faire des rajouts si vous avez quelques dons en stock comme faire du human beat box comme nous en avons eu la démonstration.

Les trasheurs alternent poésie, rock et folie avec une aisance très bien travaillée. Ils chantent, jouent des instruments originaux, L’humour est bien présent du début jusqu’à la fin et les rires raisonnent de part et d’autre de la salle. Le temps passe assez vite et l’ennui n’est pas au rendez-vous. Un bon spectacle pour les familles où chacun pourra y trouver ce qu’il plaira. Un joli partage intergénérationnel autour d’une émotion simple et efficace.

Un spectacle sympathique qui montre la ressource derrière les déchets et l’imagination de l’humain.

Où voir le spectacle? 
Au 13e art jusqu’au 28 janvier 2024

 

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