Louis-Ferdinand Céline est un homme étonnant. Il trouve dans sa vie des choses à raconter dans ses ouvrages. Cela a inspiré Stanislas de la Tousche et Géraud Bénech pour raconter « Mort à crédit ».

Stanislas de la Tousche et Géraud Bénech apprécient vraiment la plume de Louis-Ferdinand. Ils ne sont pas à leur première collaboration. Ensemble, ils ont monté « Derniers Entretiens » qui est resté à l’affiche pendant trois ans à Paris et « La Chute » d »Albert Camus. Dans « Mort à crédit », ils décident une approche originale des premiers chapitres du roman d’apprentissage du 20e siècle. Simplement et humblement, il nous raconte la jeunesse de ce gamin turbulant. Il grandit dans une famille assez dure et rigide et avec des grands espoirs pour lui. Cette violence ordinaire est une façon de l’inciter de faire au mieux à l’école pour qu’il est une meilleure vie qu’eux. Mais la motivation n’est pas au rendez-vous. Difficile de se projeter. Heureusement que sa grand-mère est là pour lui offrir une vision du monde, plus plaisant et plus chaleureuse. Elle lui achète des bandes dessinées, des bonbons, des séances de cinéma. Cependant, il reste un enfant sale qui se faisait dessus. Sa mauvaise odeur ne le dérange nullement. Ce qui n’est pas le cas de ceux qui l’entourent. Est-ce une façon de rappeler sa position sociale?

On pourrait s’attendre à des rebondissements assez étonnants. Pourtant, il ne se passe pas grand chose. Quand on plante le décor, impossible de ne pas penser à « Vipère au poing » d’Hervé Bazin. Pas de perspective de Folcoche en vue.

On pourrait comparer le spectacle à une séance de pêche à la mouche. On s’assoit tranquillement et détendu. Le paysage, ici la scène, nous captive en toute simplicité. Rien de tape à l’oeil, comme d’habitude. Quand il y a un mouvement de bouchon en surface, on trouve quelques déplacement sur le plateau. Rien de palpitant. Ca suffit amplement à nous captiver pendant une heure. Le comédien âgé de 68 ans va aussi à son rythme. La mise en scène très cohérente et efficace. Il n’en fallait pas plus pour nous emmener dans un autre monde.

Un spectacle tranquille, paisible qui nous emmène à la rencontre d’un auteur ayant fait ses preuves dans le temps.

Où voir le spectacle?
Au théâtre de la Contrescarpe
Jusqu’au 17 décembre, les DIMANCHES à 18h30

Jusqu’au 27 décembre, les MERCREDIS à 21h00
• DIMANCHES 24 et 31 DÉCEMBRE à 17h
• MERCREDI 3 JANVIER à 19h

Du 7 janvier à fin février
• les DIMANCHES à 18h30
• les MERCREDIS à 21h

Tags:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *