Un homme décide de se confier à un inconnu. Il laisse ses paroles s’envoler sans aucune restriction. Pourquoi se restreindre quand on sait qu’il n’y aura aucun jugement.

Tout commence avec une mise en lumière d’un homme. On ne connaît pas son identité. Il est unique comme il est tout le monde à la fois. Assis, il porte un casque rattaché à une machine avec des bandes audios. Le bruit des touches de la machine à écrire raisonne. L’individu s’arrête en buvant un peu d’alcool. Puis il vient à tout arrêter. A partir de là, un univers sonore sert de fil conducteur au récit qui semble assez décousu.

Albert Camus a écrit le roman « La Chute » en 1956 découpé en six parties. C’est la confession d’un homme à un autre dans un bar à Amsterdam. Il est le seul à s’exprimer. « Je suis bavard ». La forme littéraire déroute. Par conséquent, pouvait-il en être autrement dans l’adaptation théâtrale? Mais le mélange entre le son semblant venir de la machine et celle qui n’en émerge pas trouble et dérange. Quelle différence était censé y avoir l’un par rapport à l’autre? Pourquoi le son est-il du même niveau que cela de la voix du comédien? Surtout que parfois sur du brouhaha, il y a de la musique créant une forme de cacophonie. Cela demande au spectateur plus de concentration et d’effort d’écoute. Cette alternance se fait tout au long de la représentation. C’est gênant. On vient même à ce se dire car les histoires se suivent sans vraiment de lien.

Heureusement que Stanislas de la Tousche y donne de sa personne. On ne doute pas qu’il soit dépité, fatigué, las de sa vie. Il incarne le personnage à la perfection. Le personnage narrateur côtoie des célébrités, il va même à leur enterrement. Faut-il pour autant remettre sa vie en cause? Il n’en ai rien. Les émotions ne sont pas au rendez-vous. C’est presque une perte de temps d’en avoir. Tout à fin, même la vie comme on nous le montre. Que de philosophie dans cette représentation. Nous sortons plus enrichi qu’en arrivant.

Un spectacle d’où l’on sort mi-figue, mi-raisin.

Où voir le spectacle? 
Au Théâtre de la Contrescarpe jusqu’au 28 mars 2023

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