Si je vous dis Diego ? Vous me répondez Dora l’exploratrice. Mais si vous je vous donne comme indices : ballon, main, pied gauche. Vous allez me dire ? Diego Maradona. Mais que savez-vous vraiment de cet homme ? Préparez-vous à rencontrer les fans ultimes de cet ancien footballeur.

Pour de très nombreuses personnes, le football est une religion. On fait des joueurs des idoles. Les gens veulent des morceaux d’eux. Ils achètent le même tee-shirt que celui d’un match, la même marque de chaussures et vont même jusqu’à se faire tatouer les même motifs. Et quand un joueur brille par son talent et des bons communicants, il devient une icône devant lesquels les fans prient, pleurent, hurlent, se battent… Etienne Durot, Clément Chebliont et Julie Roux ont décidé de nous emmener au plus proche des fans de Diego, ceux qui ont laissé leurs économies pour le voir  jouer, ceux qui ne veulent garder en mémoire que les bons souvenirs.

Deux femmes se retrouvent sous le stade San Paolo à Naples. L’une voue un véritable culte à l’ancien footballeur. Elle se souvient de ces matchs où il enflammait le stade. Il ne se sentait pas bien à Barcelone mais une fois en Italie, il était fabuleux. Puis il y a ces histoires de drogues et de prostitués qui ont entaché la légende. Un très grand joueur mais un petit homme. Talentueux avec une balle au pied, c’est Maradona. Mais certainement pas un exemple à suivre ce Diago. Clémence Azincourt habillée de bleu et de noir montre sa passion pour l’homme qu’il était jusqu’à la limite de la folie. Puis il y a l’autre femme, Alicia a quitté l’Argentine au moment de la dictature des colonels. Elle a voulu retrouver ceux qui soutiennent ce footballeur. C’est un lien vers sa culture, son pays qu’elle a du quitté contrainte. Ensemble, elles se posent des questions et y répondent avec un jeu de tirage de cartes.

© Bertrand Poizeau

The Mothers Of Love bat la mesure et permet d’être à côté de ces deux femmes. La rythmique donne du volume à ces échanges. Pour mieux comprendre parfois ce qui se passe une télévision au bord de plateau permettait de revoir le magnifique dribblé de Maradona. On peut comprendre que les gens pouvait l’aimer car le foot n’a pas perdu son aura de fascination avec le temps. Mais ne faut-il pas être un passionné de ce sport pour apprécier le spectacle? Le culte est donné à un homme qui n’existe plus maintenant depuis qu’il est tombé dans la drague, les prostitués, l’alcool, la nourriture…. Est-ce que cela a un sens d’aduler un homme, d’autant plus un sportif? Pourquoi devrait-il être irréprochable et être un modèle? On le paie assez cher pour courir après sa balle. Et si l’on ne connait pas le passé du sportif, on passe à côté de référence comme ce ballon dorée avec une main dessus. Est-ce un simple footballeur, même le symbole d’une nation mérite t’il un spectacle? et mérite t’il ce spectacle?

Si la main de dieu vous donne le sourire, allez à la découverte de cette adaptation qui fera vibrer votre coeur de supporter.

Mais où voir ce spectacle?
Théâtre de Belleville

94 rue du Faubourg du temple
75011 Paris
Métro Belleville ou Goncourt.

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