L’expression « les batteurs » peut vous évoquer un rythme ou encore des noms comme Richard Kolinka, John Bonham ou Ginger Baker. La compagnie Théâtre Déplié a décidé de vous emmener vers une autre aventure sonore. Un voyage entre absurde, poésie et musique. Vous sentez-vous prêt à prendre un ticket pour cette singulière rencontre ?
Ils sont 6. Anthony Capelli, Heloïse Divilly, Arnaud Laprêt, Louis Lubat, Christiane Prince et Vincent Sauve arrivent de part et d’autres du gradin pour prendre place sur scène. Les six batteries sont déjà installées côte à côte. On pourrait s’attendre à ce que chacun prennent place en face de leur instrument et nous emmènent dans un concert plein de vitalité. Mais non, ils font face aux spectateurs. Puis ils forment un conciliabule avant qu’une personne parle au public. Elle nous prévient que nous sommes les envahisseurs et que nous devons venir en paix sur leur terre.
Différents récits vont alors s’entremêler aussi bien sur la naissance de la batterie, l’innovation dans la technique, de la gestion d’un groupe sans chef… Les musiciens se mélangent et déplacent leurs instruments. Une histoire s’écrit et parle de la construction d’une société de façon collective. Qui est plus habilité à parler qu’un autre au nom de tous ? Est-on meilleur en étant soliste qu’en groupe ? Chaque musicien a un lien particulier avec son instrument alors sa vision du monde n’est-elle pas aussi différente ? Les six musiciens qui ont le même instrument ont-ils le même langage ? le même rapport à leur batterie ? Qui choisit ceux qui font l’Histoire ? Entre ces interrogations, la musique se fait parfois entendre. D’ailleurs, nous aurons le droit à un magnifique et bref concert final avec en bonus une lumière aveuglante.
Des musiciens qui poussent à la réflexion grâce à leurs instruments de musique. Et vous, quelle est votre position dans un groupe ? Et que voulez-vous faire pour changer la société ?