Réfléchir à la vie, c’est également réfléchir à la mort. Un cheminement qui oblige à s’interroger sur ses croyances ainsi que celles qui nous entourent. Alors pourquoi ne pas affirmer la non-existence d’un Dieu? Cela mérite une petite réflexion quand même. Non?

Le spectacle débute sur les chapeaux de roue avec la chanson « Salut à toi » du groupe Bérurier noir. Bonjour à tous public qui est venu voir ce spectacle à l’irrévérence affiché. Parler de Dieu est déjà un sujet assez tabou en soi. Mais en plus le mettre dans son titre, c’est un risque de s’attirer les foudres de certains biens pensants. Charlotte Zotto et Régis Vlachos assument ce choix tout comme le sujet. Après tout d’autres humoristes avant eux n’ont-il pas évoqué ce sujet? Pierre Desproges lui a bien souvent taillé des costumes. Le duo de choc lui pousse le vice avec une représentation d’1h15 sur la capacité de croire aux écrits et de son apport pour certain. Une dialectique précise, incisive et cruelle.

Un texte écrit en réaction à l’attentat à Charlie Hebdo qui a été récompensé au Concours Léopold Bellan en avril 2015. Il a été modifié pour intégrer de nouveaux propos et sa binôme de spectacle. Les mots assez forts poussent à la réflexion. Régis Vlachos a fait le choix de ne pas pousser à la provocation. Il parle de son personnage petit garçon devenu adulte avec ses peines et ses petits espoirs. Comment expliquer le décès de sa jeune soeur? Comment justifier les guerres dans le monde? Pour montrer l’ancrage dans la réalité, on ne s’étonne pas de trouver des références à François Mitterrand, à des chansons de Michel Sardou, le texte de Nietzsche ou des citations Woody Allen. Charlotte Zotto apparaît à la fois comme un fantôme et une compagne de scène un peu naïve. Elle apporte une douceur et une énergie plus positive. Ensemble, ils incitent à se poser des questions, à apprendre, lire, échanger et ne pas prendre pour argent comptant tout ce qui peut se vendre au nom d’une divinité. Une prise de conscience espérée grâce à l’humour et la dérision.

Prenez place dans le confessionnal, ouvrez vos esprits et laissez vous porter par la folie des hommes et des mots.

Où voir le spectacle?
Théâtre de la Contrescarpe
5 rue Blainville
75005 Paris

jusqu’au 9 juin 2019

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