Depuis que Gaston est devenu commissaire de Neuilly les criminels ont plus le loisir de sévir. Et quand une voleuse lui est présentée, il la relâche grâce à ces flatteries. Les belles femmes lui font tourner la tête et change radicalement ces priorités.
Gaston est un rêveur, poète et amoureux des belles femmes. Tout comme ces prédécesseurs, ces collègues lui ont donné un petit surnom de chien. Lui c’est Azor et cela tombe bien car dans l’intimité, il adore jouer au canidé. Et il apprécie également reniflé les femmes séduisantes comme cette femme rousse, Marlène Dubois, qui à un petit service à lui demander. Juste effacer la petite amende pour l’excès de vitesse, conduite sans permis de conduire et la cerise sur le gâteau, insulte à agent. Comment lui refuser cette faveur s’il souhaite la conquérir même si elle est la fille du ministre de la justice ? De même pour Cloclo la panthère, prise en flagrant délit de vol. Elle travaille avec Kiki-Le-Frisé, célèbre détrousseur des villas huppées. Contre quelques compliments il est prêt à laisser toutes les criminelles en cavale. Mais voilà qu’un soir en allant voir sa maîtresse mariée le voilà embarqué dans une aventure très cocasse où il devient le collaborateur de voleurs sans scrupule. Comment va t’il s’en sortir ? En saisissant toutes les opportunités qui vont s’offrir à lui.
Quelle joyeuse et loufoque opérette. Créée en 1932 aux Bouffes Parisiens par les hommes tendances de l’époque avec le bagoût de Raoul Praxy, le swing d’Albert Willemetz, le parolier Max Eddy et côté musique le trio Gaston Gabaroche, Fred Pearly et Pierre Chagnon. Pour faire souffler un peu de modernité Emmanuel Bex et la compagnie Quand on est Trois font quelques arrangements et place l’histoire dans les années 70. Déjà, trois musiciens (orgue-batterie-guitare électrique) jouent la musique en live en mélangeant les genres et les styles. Au besoin, ils incarnent des personnages dans l’histoire. Puis la mise en scène ingénieuse et dynamique avec quelques décors simples amovibles de Stéphan Druet. Des choix au combien juste car jamais le spectateur ne s’ennui et on nous emmène dans des aventures au combien étonnantes et drôles. En un rien de temps, les huit comédiens changent de costumes pour imposer leur talent sur scène. Ils chantent, ils dansent, ils bondissent, ils changent de personnages… le tout dans un rythme millimétré, intense où personne n’a pas le temps de reprendre son souffle. Pas le droit de mettre des pauses car sinon l’ouragan dans lequel nous sommes pris perdrait de son humour. Les éclats de rire se font entendre à tous les étages. Impossible de ne pas céder à la bonne humeur avec ces airs entêtants, ces déhanchés pleins de séduction, ces phrases qui font mouches, les situations absurdes…
Un magnifique témoignage artistique de l’insouciance du Paris de l’Entre-Deux-Guerres servi par une distribution brillante pleine d’énergie. Ne ratez pas un tel moment de folie pleins de swings et de rires.
Jusqu’au 13 janvier 2019 à l’Athénée théâtre Louis Jouvet
7 rue Boudreau 75009 Paris
Jusqu’au 13 janvier 2019 à l’Athénée théâtre Louis Jouvet
7 rue Boudreau 75009 Paris
musique Gaston Gabaroche
mise en scène Stéphan Druet
direction musicale et arrangementsEmmanuel Bex
conception Emmanuelle Goizé,Gilles Bugeaud, Pierre Méchanick
musique Pierre Chagnon, Fred Pearly
livret Albert Willemetz, Max Eddy,Raoul Praxy
avec Julien Alluguette, Gilles Bugeaud, Fanny Fourquez, Pauline Gardel, Quentin Gibelin, Emmanuelle Goizé, Estelle Kaïque, Pierre Méchanick
guitare Antonin Fresson
batterie Tristan Bex
orgue Hammond Emmanuel Bex
chorégraphie Alma de Villalobos
lumière Christelle Toussine
scénographie Emmanuelle Goizé
costumes Denis Evrard