Pas d’inquiétude, vous allez assister à un cabaret foutraque. Il ne faut pas chercher à comprendre l’histoire ou tenter de suivre un fil rouge. Il faut tout simplement se laisser porter vers l’improbable et l’absurde.

Ce soir, le public est au rendez-vous au théâtre de l’Atelier. Une très longue file d’attente à l’extérieur fait le tour de la place créant de façon inconsciente un espace scénique. Un lieu qu’une femme étrange vient occupé avec un vigile. Ce n’est d’autre que Julie Ferrier qui incarne un de ces personnage avec une robe rouge et une perruque à boucles. Elle va discuter avec les personnes qui attendent l’ouverture des portes. Tout de suite, elle montre la femme artiste épanouie et généreuse qu’elle est vraiment. Une passion qu’elle transmet du début et à la fin de la représentation. Son monde rempli de loufoquerie emporte les spectateurs d’un bout à l’autre du spectacle. Des rires francs, sincères, chaleureux n’arrêtent pas de raisonner. Elle le dit « Faut se marrer, merde ». Tous ces personnages comme la fameuse metteure en scène Martha, dans la nuisette trop grande, plaisent par leurs côtés absurdes. Sa belle plastique l’aide à jouer toutes ces femmes louftingues.

 © Thibault Grabherr

Pour une fois, Julie Ferrier n’est pas seule en scène. Pour son cabaret foutraque elle s’entoure d’hommes haut en couleurs. En alternance, Massimiliano Bensilto, Mikaël Fau, Arnaud Maillard, Matthieu Pillard et Kova Rea donnent leur corps et de leur folie. Ils ne s’interdisent absolument rien. Ils sont somptueux aussi bien en tenu d’homnimal (moitié homme moitié animal), en robe de mariée avec du tulle et de la boue, en robe de danseuse… Comment oublier la fameuse scène qui fait un clin d’oeil au clip de Queen avec « I want to break free » qui glisse sur un style à la Britney Spears. Ils maîtrisent à la perfection cette chorégraphie mise en scène par Julie Ferrier. Pas de temps mort pour donner le pouvoir à l’imagination et l’humour décalé. Tout va vite et surprend le spectateur qui en redemande. D’autant plus, elle n’oublie pas de parler de l’histoire du théâtre comme le fameux Charles Dullin. Et elle va même jusqu’à interpréter un directeur fictif qui est choqué d’un telle spectacle. A sa place vous Ferrier quoi? Vous en redemanderez car l’esprit singulier tels les 26 000 couverts ou des Chiche Capon redonnent du baume au coeur et c’est déjà beaucoup.

© Thibault Grabherr

Un spectacle qui illustre la bonté, l’extravagance et la malice de Julie Ferrier. Alors pourquoi ne pas céder au plaisir d’être heureux en sa compagnie? Promis en sortant du théâtre, un vent de bonne humour soufflera sur votre esprit.

Où voir le spectacle?
Théâtre de l’Atelier
1 place Charles Dullin
75018 Paris

du 4 juin au 31 juillet 2019 à 21h00


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