A 92 ans, le maître du théâtre britannique, présente une nouvelle pièce : The Prisoner. Peter Brook a puisé son inspiration dans un vieux voyage en Afghanistan. Avec douceur et délicatesse, il va nous mener vers un chemin où l’on rencontrera un homme face à son pardon.

L’artiste iconoclaste, Peter Brook, a monté plus de 100 pièces et n’est pas prêt de s’arrêter de surprendre le spectateur. Après avoir réfléchi à la guerre, à la mort, il explore les possibilités de la rédemption. Pour cela, il a puisé dans des souvenirs d’un voyage en Afghanistan avant l’invasion soviétique en 1979. Un maître soufi lui a raconté qu’il avait suggéré une punition particulière à un meurtrier. Ainsi est née l’histoire d’un prisonnier qui doit subir un châtiment pour le meurtre de son père, incestueux. Il doit rester assis en faisant face à la prison. Et quand il aura pardonner à son père, à sa soeur et à lui-même, il pourra partir. Un long chemin l’attend pour trouver la paix en soi.


La mise en scène est dépouillée. On y voit juste quelques branches et copeaux de bois posé à même le sol. Les murs du théâtre sont pour une fois dans leur dénuement le plus total. Tout cela suffit amplement pour la hisser tout le champ de l’émotion à Hiran Abeysekera, Ery Nzaramba, Omar Silva, Kalieaswari Srinivasan et Donald Sumpter. Avec juste le nécessaire de mots, d’échanges et de regards, le spectateur se sent guider à travers les chemins de la jalousie, de la colère et de la rédemption. On reste aux côtés de cet homme qui doit fusionner avec la prison et se sentir enfin libre. Les structures mentales s’effondrent et les barrières tombent. Lorsqu’enfin la prison est détruite, la liberté peut s’offrir. 

Un voyage plein de philosophie et de réflexion vous attend.

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