Le spectacle « Hop!era » s’est fait connaître sur Paris à grand renfort de communication. Impossible de ne pas voir une affiche dans le métro ou sur les sites de réservation de théâtre. Alors j’ai été tenté car humour et opéra suffisent à titiller ma curiosité.

Le souci lorsqu’on va voir un spectacle disant qu’il fait « voler en éclats toutes les barrières artistiques traditionnelles » et que cela va provoquer « une symphonie de fou rire ! », on s’attend à quelque chose lorsqu’on arrive dans la salle du théâtre. Mais cela commence mal, la machine d’impression des billets est en panne. On me donne des places au rang A (un des pires rangs) alors que la salle est plus qu’à moitié vide à 15 minutes du début de la représentation. Après coup, je me suis rendue compte que c’était un signe.

Bien entendu, j’ai changé de place afin d’avoir une meilleure visibilité. Le noir se fait dans la salle. Puis des gens assis dans le public se lèvent attirer par la lumière et montent sur scène. Ils se rencontrent et s’embrassent pour se saluer. Ensuite, ils se mettent à chanter et on comprend tout de suite qu’ils ne sont pas chanteurs. Cela rassure et on apprécie alors que la musique soit une bande son enregistrée. Alors tout va se jouer sur l’interprétation dans l’humour. Les tableaux vont se succéder où les 5 comédiens vont jouer une centaine de personnage. Sur fond de musique classique chanter par Maria Callas ou Pavarotti des histoires absurdes sont joués. Des danseurs classiques maladroits, des agents de nettoyage qui doivent faire face à des gens négligeants ou encore des petits monstres qui sortent d’un piano.

Il y a beaucoup de recherche dans l’écriture et dans le jeux. Cela se voit déjà par l’énergie des comédiens car ils changent souvent de costumes et assez vite. Puis dans la qualité et la variété des décors et enfin par la fantaisie toujours présente. Mais cela ne suffit pas car l’humour premier degré, brut de décoffrage se trouvent terriblement ennuyant. Les 1h10 de spectacle m’ont paru plus de 2h00 tellement j’étais affligée par l’humour basique. Un adolescent à côté de moi était mort de rire. Le concert de rots et de pets a été la cerise sur le gâteau. C’est peut être ce qu’ils appellent « un comique de situation à l’imagination débordante ». Toutefois, je m’ennuie terriblement et je veux rentrer chez moi. Quand le tableau de fin arriva au chaque comédien apporte des éléments des précédentes récits, un grand soulagement m’envahit. Des applaudissements frileux se font entendre et très vite le peu de public a hâte de partir.

Un spectacle qui est une véritable déception.

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