Raconter la vie dans les camps à ces petits-enfants est bien souvent une chose bien difficile. Mais face à l’insistance de sa petite fille, Fredo ouvre son coeur et partage quelques instants. Devant la caméra, il se livre tout en douceur et en pudeur. 

Frédérique Barthalay a décidé de créer le spectacle « Fredo » suite à la lecture et des entretiens qu’elle a pu avoir avec son grand-père. Valérie Danet incarne la petite fille vive, pleine d’énergie et de tendresse pour son grand-père. Elle veut qu’elle lui raconte comment il a été arrêté et emmené au camp de concentration à Mathausen. Avec sa caméra et son ordinateur, elle veut avoir une trace de cette terrible histoire. Pour l’instant, elle ne sait pas quoi faire avec le contenu mais elle finira par trouver. Victor Abbou incarne Fredo, ce grand-père plein d’amour pour sa petite-fille. Ensemble, ils partagent des moments pleins de tendresse. Doucement, il s’ouvre à elle, partage quelques souvenirs avant de la laisser face à son destin. 

L’interprétation des deux comédiens est touchante. On ressent une véritable complicité entre eux. Le sujet de la mémoire et des camps de concentration les rend d’autant plus sensible. Mais l’écriture de Frédérique Barthalay trouve le juste milieu entre émotion et histoire. Le temps qui passe trouve son expression grâce à la création lumière de Jean-Marc Manzagol et la création sonore de Géraldine Dudouet. La musique joue un rôle important. Malgré le fait que le personnage principal soit sourd, il entend le rythme dans sa tête ce lui a permis de tenir le coup. Et il est même un fameux chanteur de chansigne dont nous aurons le droit à une démonstration. Un duo de choc auquel on s’attache et avec lequel nous avons apprécié passer un moment. 

Une représentation émouvante qui laissera partir le spectateur le coeur en larmes. 

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