Bang, Bang, Bang… Voila le bruit des balles du colt tirées sur Andy Warhol. Derrière ce geste, une femme : Valerie Jean Solanas (1936-1988). La compagnie Plexus Solaire nous livre un portrait d’une fulgurance saisissante.

Dès les premières minutes, la compagnie Plexus Solaire nous emmène dans l’univers mental et sombre d’une femme perdue. Valerie Jean Solanas se meurt dans un hôtel minable de San Francisco. Couchée dans son lit, elle tousse et tombe dans les nuées d’un mauvais trip à l’héroïne. C’est depuis cette chambre noire que la comédienne et marionnettiste norvégienne Yngvild Aspeli donne vie à sa marionnette de taille humaine prêtant tantôt sa voix tantôt son corps. Elle et son clone fusionnent et se dédoublent selon les circonstances. Un jeu trouble où l’on ne se perd jamais et on regarde admiratif les personnages devenir vivants. Les portraits parfois dérangent et surprennent comme cette femme araignée aux huit jambes, pin-up désarticulée proposant des poses obscènes, petite fille terrorisée dont le corps se démembre, un combat avec Andy Warhol…

« Chambre noire », de et avec Yngvild Aspeli
© BENOÎT SCHUPP

Dès les premières minutes, la compagnie Plexus Solaire nous emmène dans l’univers mental et sombre d’une femme perdue. Valerie Jean Solanas se meurt dans un hôtel minable de San Francisco. Couchée dans son lit, elle tousse et tombe dans les nuées d’un mauvais trip à l’héroïne. C’est depuis cette chambre noire que la comédienne et marionnettiste norvégienne Yngvild Aspeli donne vie à sa marionnette de taille humaine prêtant tantôt sa voix tantôt son corps. Elle et son clone fusionnent et se dédoublent selon les circonstances. Un jeu trouble où l’on ne se perd jamais et on regarde admiratif les personnages devenir vivants. Les portraits parfois dérangent et surprennent comme cette femme araignée aux huit jambes, pin-up désarticulée proposant des poses obscènes, petite fille terrorisée dont le corps se démembre, un combat avec Andy Warhol…

Pendant une petite heure (dont on voudrait qu’elle dure plus longtemps) la vie de Valerie Jean Solanas se dévoile sous notre regard, inspiré par le roman de Sara Stridsberg, La Faculté des rêves. Les flashbacks se succèdent au gré des souvenirs mis délicatement en scène par des jeux de rideaux amovibles et des projections. On rencontre sa mère absente Marylin, son père abusif et Warhol lui-même. Homme qu’elle a essayé de tuer avec une arme à feu à la Factory. Irrévérencieuse, provocatrice, inadaptée, cette prostituée, licenciée en psychologie se fait entendre pour vendre son célèbre manifeste féministe radical « SCUM Manifesto ». L’explicite acronyme « SCUM » signifie « Society for Cutting Up Men ». Une colère qui se mélange au désespoir valorisée par les sons électroniques joués sur scène par Ane Marthe Sørlien Holen. Dans la noirceur une touche d’humour est apportée pour dédramatiser des sordides actes.

N’hésitez pas à vous plonger dans cette atmosphère de folie et de traumatisme. Vous allez ressortir de la salle conquis, ravi d’avoir vécu une expérience singulière et étonnante.

Mais où voir le spectacle?
Le 15 mars 2019 dans le cadre du festival Marto

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