Quand on est jeune, on se sent fort et éternel. Et quand l’Amour vient toquer à la porte du coeur, impossible de résister. Mais ce choix oblige à faire des choix et le monde qui nous entoure change.

Direction la Belle époque dans un Paris romantique. On rencontre dans les rues des artistes passionnées et inspirés, des amours éphémères et forts, des amitiés sincères et profondes… Malgré le froid, les liens entre les gens sont là et très puissants. Mimi et Rodolphe d’un regard ont trouvé l’amour. Mais Mimi est malade et Rodolphe appréhende la perte de la demoiselle. Il préfère jouer ces jaloux car ce rôle se trouve facile à jouer. Marcel n’est pas en reste car sa belle, Musette ne jure fidélité qu’à la passion. Qu’importe la finalité l’amour finit toujours par blesser.

La metteuse en scène Pauline Bureau et le compositeur Marc-Olivier Dupin se sont emparés du chef-d’oeuvre de Giacomo Puccini crée en italien. D’ailleurs, c’est à l’Opéra Comique qu’il connut un triomphe à 1898 en français, traduit par Paul Ferrier. 80 ténors et 114 sopranos se sont succédés à la salle Favart. Le nombre de représentations s’élèvent à 1 522 représentations dont 13 fois en italien. Cette nouvelle version a été modifiée pour mettre en avant plus la relation de couple et mettre sur un pied d’égalité les femmes et les hommes.

La mise en scène très ingénieuse avec les projections permet de se plonger dans le Paris du 19ème. En plus, on découvre les modifications architecturales de la capitale avec les travaux du baron Haussmann et la construction de la tour Eiffel. Ces éléments se montrent aux yeux du spectateur grâce à une pièce centrale au milieu de la scène qui se modifie sous notre regard. Dans un premier temps cette structure d’apparence en bois est le logement de deux amoureux pour passer à une rue de Paris avec des bars et enfin un bar en travaux. J’ai particulièrement adoré la scène avec la vitre avec néons roses avec Marie-Eve Munger et Jean-Christophe Lanièce qui s’embrassent. L’ambiance qui n’est pas sans rappeler des vitrines à Amsterdam, était électrique.

La qualité de chant est au rendez-vous. Déjà avec notre épatant duo principal avec Mimi pour Sandrine Buendia et Rodolphe pour Kevin Amiel. Les autres artistes ne sont pas en reste Nicolas Legoux, Ronan Debois, Benjamin Alunni et Anthony Roullier. Tous ensemble nous plongent au coeur des émotions et du partage. La relève du chant lyrique est bien là. Ils sont accompagnés par le talentueux orchestre Les Frivolités Parisiennes dirigée par l’énergique Alexandra Cravero.

Une très jolie aventure musicale qui sera plaire aux adeptes et aux néophytes. Laissez-vous bercer par ces magnifiques airs et l’Amour bohème.

Tags:

0 Comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *