outrage-1Pierre-Yves Chapalain, auteur et metteur en scène, décide de présenter un spectacle autour d’une famille. « Outrages, l’ornière du reflux » décide de montrer l’intérieur d’une famille qui cultive la haine et la colère. Direction, la rencontre avec la famille de Mathilde qui aime son voisin Edmond. Mathilde fait gagner des ménages pour gagner sa vie. Ainsi elle rencontre beaucoup de monde comme son voisin, Edmond. D’ailleurs entre eux va naître une sorte d’idylle mais cela ne va pas être du goût de ces parents. En effet, Edmond aurait nuit à la réputation de la famille en colportant des ragots comme celui que le père aurait tué la belle-mère. Pas de chance, car ce dernier a un trou de mémoire et ne se rappelle rien de cette fameuse journée. Alors quand Mathilde leur dit que cette homme veut la coucher sur son testament. Ils enragent. Et le fait qu’il exige qu’elle soit enterré à côté de lui n’arrange rien.

Outrages

Pour mettre en scène une histoire basée sur le chaos, il faut une scénographie dans le même esprit. Un seul mur sépare trois espaces du reste de la maison. Ainsi, on peut voir côté jardin, la chambre de Mathilde avec une armoire et un meuble inclinés et un lit. Au milieu, cela l’équivalent du salon où on trouve juste un plancher qui va se transformer en table. Et au côté cour, on voit une baignoire sur un plancher qui représente la salle de bains. Sur le sol, est jonché des vêtements de toutes les couleurs qui envahissent tout l’espace. Ainsi, c’est sans aucun étonnement que l’on peut voir un bateau échouer au fond de scène ou une femme nue sortir du bain.

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Tout est harmonieux dans la mise en scène jusqu’à la mise en lumière et le son. Le spectacle débute d’ailleurs avec une lumière venant de la seule porte du mur présent sur scène qui éclaire l’espace et la comédienne incarnant Mathilde. Ce jeux de lumière discret et intelligent se retrouve durant tous le spectacle qui s’accompagne du travail du son. On peut entendre un peu de musique mais c’est surtout un bruit strident qui précède une scène un peu dramatique. J’avoue n’avoir pas apprécié et trouver cela assez désagréable. Un fait en adéquation que j’ai eu tout au cours du spectacle.

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Je n’ai pas vraiment apprécié le spectacle d’une part pour l’inintérêt de l’histoire et d’autre part par la lenteur choisie. Les comédiens jouent bien ces personnes de la campagne, enfermés dans un petit village où les mauvaises langues vont bon train. La mise en scène est bien faîtes mais cela ne suffit pas. Je n’ai pas compris l’intêret du récit qui n’a ni vraiment de début et ni vraiment de fin. Le metteur en scène dit que le spectacle est là pour se poser des questions. A part pourquoi ce choix, je n’ai pas d’autres questions. Je me suis ennuyée et j’étais à la limite de l’endormissement. Certains portables s’allumaient par-ci et d’autres commençaient à dormir par-là. Pourtant, après les trois applaudissements de circonstances, certains spectateurs du premiers rangs, ont continué à applaudir. Il faut croire que certains ont été conquis.

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Alors si vous aimez les spectacles qui parlent des gens qui aiment cultiver leur haine et leur colère surtout dans un milieu rural, vous trouverez peut-être votre bonheur dans l’Outrage. Sinon passez votre chemin, vous trouverez plus réjouissant ailleurs et même dans la programmation du CDN de Sartrouville.

Lien vers le CDN

Distribution
avec Jean-Louis Coulloc’h, Ludovic Le Lez, Julie Lesgages, Kahena Saïghi et Catherine Vinatier

collaboration artistique Yann Richard
scénographie Mariusz Grygielewicz
régie générale et plateau Frédéric Plou
lumière Grégoire de Lafond
son Tal Agam
costumes Elisabeth Martin
production-diffusion Nathalie Untersinger
coproduction Les Scènes du Jura – Scène nationale, Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – CDN, Théâtre Anne de Bretagne (TAB) – Scène conventionnée, Le Canal théâtre du Pays de Redon – Scène conventionnée pour le théâtre (aide à la résidence), La Maison du Théâtre – Brest, Le Grand Logis, ville de Bruz,  L’Archipel – Pôle d’action culturelle Fouesnant-Les-Glénan, le Théâtre Dijon-Bourgogne – CDN / avec l’aide à la production de la DRAC Bretagne, le soutien du Fonds SACD Théâtre, le soutien de la Région Bretagne et du Département du Finistère / remerciements au Théâtre de l’Echangeur–Bagnolet / © I. Jouvante

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